Étiquette : André Malraux

  • Ce 19 décembre 1964

    Ce 19 décembre 1964

     Il n’y a pas un 19 décembre ou un 21 juin qui puisse passer sans que le souvenir de ce moment unique ne me revienne en mémoire. Je parle bien sûr du grand, du puissant, du terrible discours qu’André MALRAUX prononça ce 19 décembre 1964 devant le Panthéon, célébrant l’entrée de Jean MOULIN en ces lieux que la Patrie reconnaissante dédie aux Grands Hommes. Jean MOULIN, trahi, fut arrêté à Caluire, ce funeste jour du 21 juin 1943, avant d’être conduit au siège de la Gestapo. Il trouvera la mort en gare de Metz, dans le train qui le transportait en Allemagne, le 8 juillet 1943.

    « (…) Aujourd’hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n’avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France… »

    (suite…)

  • Ce que nous avons vu…

    Il est des moments où nous comprenons sans effort ce que représente le terme humilité. Cette visite, résolument, en fait partie.

    Ô temps, suspend ton vol, écrivait le poète. Comme il avait vu juste. Le temps était suspendu. Nous étions là, seuls, face à ce que l’Histoire pouvait avoir de plus fort, de plus majestueux à nous livrer. Minuscules devant l’immensité. Conscients que cet instant  restera à jamais gravé dans nos mémoires. Cette escapade à Paris nous avait conduit devant le Panthéon.

    Imposante bâtisse dont l’origine remonte à Louis XV qui avait projeté de construire une église gigantesque à la gloire de Sainte Geneviève. Dans un style néo-classique, la construction sera menée par Soufflot puis, après sa mort, par son plus proche élève. Car il en aura fallu des années pour qu’une telle entreprise soit terminée… Puis les aléas des périodes traversées ont régulièrement modifié la destination de ce monument : entre religieux et républicain. Il faudra attendre le XIXe siècle, en 1885 exactement, avec l’inhumation de Victor Hugo, pour que le Panthéon devienne définitivement ce lieu où la Patrie reconnaissante accueille ces grands Hommes.

    Quelle visite passionnante, livrant les détails étonnants de ces décors peints et sculptés du XIXe siècle, la reconstitution de l’expérience du pendule de Foucault de 1851… (suite…)