Retomber sur cette chanson après l’avoir presque oubliée, quel instant merveilleux… Une nouvelle découverte, en quelque sorte. Mais quelles paroles les amis !… C’est simplement splendide. Quel immense interprète, Serge REGGIANI (qui nous a quittés le 23 juillet 2004 déjà)…
Il suffirait de presque rien…
Les paroles sont de Jean-Max Rivière et la musique de Gérard Bourgeois (1968 « Moi j’ai le temps »).
Kippling a écrit ce poème à l’attention de son unique fils, John, âgé alors de 13 ans en 1910.
Si
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être que penseur ;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !
Traduction : André Maurois (1918)
Rudyard Kipling, un auteur si cher à mon coeur, à plus d’un titre…
Le 2 juin, La Ciotat accueillait l’orchestre philharmonique de Prague ainsi que les choeurs de l’opéra du même pays. Au programme : le Requiem de Wolfgang Amadeus MOZART.
Quelle interprétation ! Quelle justesse ! Quelle dimension !…
Après plusieurs minutes d’applaudissements d’un public conquis, debout, la formation est revenue sur scène pour nous offrir un petit rappel que nous avons filmé. Le voici :
Ce fut un grand moment. Comme à chaque fois lorsque nous avons le plaisir de recevoir de tels artistes. Mais un regret demeure. Et non des moindres. Quand pourrons-nous espérer, à La Ciotat, une salle de spectacles digne de ce nom, à l’acoustique satisfaisante, susceptible de pouvoir accueillir davantage de public et des formations encore plus importantes ? On le voit : notre ville est incontestablement terre de culture. L’excellent taux de participation du public à chaque spectacle proposé durant cette année par l’association Passion’Arts en est l’éclatante preuve ! Et nous ne parlons pas du Festival d’été « Musique en Vacances » au moins de juillet ! Oui : il serait temps de doter notre Ville d’un équipement à la hauteur de ces espérances. A la hauteur des besoins culturels de La Ciotat…