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  • Un petit blanc contre beaucoup de choses…

    Chers amis,

    L’expérience de ces dernières élections cantonales est encore présente. Et avec elle son lot d’événements plus ou moins heureux. Nous retiendrons deux mauvais points, nous voulons parler du fort taux d’abstention et du score élevé du Front national.

    A priori, rien ne lie ces deux faits. Mais regardons cela de plus près…

    Que veulent donc nous faire comprendre les abstentionnistes dont on dit qu’ils composent le « premier parti de France » ?… Une contestation. Un ras-le-bol adressé au monde politique de notre pays.

    Notre propos ne vise pas à se questionner sur ce que l’on appelle la « crise de citoyenneté », d’autres ayant traité ce sujet. Il nous semble par contre important d’observer de quelle manière a été sacrifié – sur l’autel de la contestation – le vote républicain pour le transformer en vote extrémiste. C’est ici que nous retrouvons le score (toujours trop) élevé du Front national.

    Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas de dire que ce parti – contrairement à ce que certains pensent – est devenu un parti républicain « comme les autres »… Non, non, mille fois non ! Ce parti fut créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen. Celui-ci, repéré par Pierre Poujade, devint en 1955 le délégué général de l’Union de défense de la jeunesse française puis fut élu député de Paris – le plus jeune député de l’Assemblée nationale (il avait vingt-sept ans) en 1956. Il restera député jusqu’en 1962. Il sera plus tard directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour lors de la présidentielle de 1965. Ses dérapages ont jalonné son parcours politique (« les chambres à gaz sont « un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale » éructa-t-il an 1987. L’année suivante ce fut le malheureux et nauséabond mot à propos de Michel Durafour – alors ministre de la Fonction publique : « Durafour crématoire »… D’autres paroles de ce gabarit ont tristement succédé à ces derniers, permettant sans l’ombre d’un doute de ranger ce parti aux côtés des formations d’extrême-droite, racistes, xénophobes et antisémites.

    Depuis, l’une de ses filles lui a succédé : Marine Le Pen (qu’il eût lors de son premier mariage). Et nous assistons à un changement dans la forme (mais quid du fond ?…). Exit les propos racistes et xénophobes, exit le visage et la voix de son père. Et les jeux de mots liés à son prénom participent de cette banalisation dangereuse en cours actuellement : « la vague bleu Marine »… Nous verrons à l’usure si la présidente du Front national saura conserver cette image de « parti comme les autres ». Le naturel pouvant aussi revenir au galop, à la première occasion.

    Mais revenons sur le glissement auquel nous assistons depuis un certain temps qui consiste à transformer le Front national en parti de la contestation. Cette mystification fâcheuse est dangereuse pour notre Démocratie ! Laissons ce parti à ses préoccupations premières qui trouvent leur source dans la fange de nos sociétés et de certains esprits. Mais, si un fond de fidèles à ce parti le sont et le resteront, nous n’irons pas jusqu’à dire que tous les électeurs du Front national sont racistes et xénophobes. Car nombre de nos concitoyens ont trouvé en ce parti le moyen – désespéré pour certains, certes – de faire entendre leur contestation. Et le FN sait surfer sur ce courant avec l’argument populiste qui consiste à renvoyer dos à dos les partis républicains tels que le PS et l’UMP (souvenons-nous le slogan de ces dernières cantonales : « contre le système UMPS »)… (suite…)

  • Sarah Nemtanu, une fabuleuse artiste…

    Née en 1981, Sarah Nemtanu est violoniste. Et quelle violoniste ! Après avoir étudié cet instrument au Conservatoire de Bordeaux où elle obtient une médaille d’or en violon et en musique de chambre, elle intègre le Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1997. Arrivée troisième au prestigieux Concours International Stradivarius en 2001, elle sera nommée l’année suivante premier violon solo de l’Orchestre national de France, avec lequel elle se produit également en soliste. Elle deviendra « révélation soliste instrumental de l’année » lors des Victoires de la Musique Classique 2007. Voilà pour les présentations…

    Mais il nous faut préciser qu’elle est l’une des vedettes principales du magnifique film que nous avions évoqué à l’époque de sa sortie en salle : « Le Concert », de Radu Mihaileanu. Non seulement c’est elle qui a interprété le concerto pour violon et orchestre de Tchaïkovski, mais en plus elle fut chargée de former l’actrice extraordinaire Mélanie Laurent. Durant des mois, la violoniste pédagogue a transformé peu à peu l’actrice en soliste. Visiblement, le résultat obtenu montre la grande qualité des enseignements de Sarah Nemtanu.

    Nous vous proposons ci-dessous de retrouver l’équipe du Concert qui s’exprime à l’occasion de la sortie du film en DVD et Blu-Ray. Nous avons le plaisir d’y entendre Sarah Nemtanu – considérée comme l’une des plus grandes violonistes actuelles – qui nous offre au début de la première partie une interprétation en direct du début de ce fabuleux concerto pour violon de Tchaïkovski. Présentation, en trois parties, tournée à la FNAC Montparnasse, à Paris, le 6 mars 2010. (suite…)

  • Prunus dulcis

    Au sortir de l’hiver – qui ne passa pas inaperçu cette année (c’est un euphémisme) – nous recherchons les premiers signes d’un renouveau de la nature que nous ne finissons pas d’espérer…

    Bien sûr, dès le solstice d’hiver, alors que nous nous engageons à peine dans cette saison froide, sans se faire remarquer, les jours cessent de diminuer avant de reprendre leur cheminement ascendant et déjà s’engage la mue des ténèbres en ce qui deviendra plus tard le règne des lumières salvatrices aux mille éclats.

    Mais après le solstice d’hiver, c’est un autre signal que l’on peut croiser. J’ai nommé l’amandier. Arbre magnifique. Prunus dulcis – de son doux nom – il nous confie, bien avant ses feuilles, de merveilleuses fleurs d’un si beau blanc, couleur de pureté. L’amandier est le premier arbre fruitier à fleurir en fin d’hiver ! Je l’ai rencontré :

    La vie reprend. Le sol se réchauffe. La lumière repousse les ténèbres dirigés toujours davantage vers la sortie d’une nature qui se transforme : le printemps s’annonce !

    Et plus encore, ce réveil semble s’accorder avec le réchauffement qui pousse les peuples à avancer vers la Liberté, forme de Lumière présente au plus profond de nous tous ; irrésistible force qui permet d’avancer sur le chemin et refuser les entraves de pouvoirs totalitaires en perte de crédibilité.

    Vive le printemps, vive la Lumière, vive la Liberté !

    C’est ce que nous confient discrètement chaque pétale de l’amandier qui a su avant tous les autres élever toujours plus haut ses fleurs blanches vers un ciel de plus en plus éclatant…

  • Shahbaz Bhatti

    C’est dans un silence assourdissant que Shahbaz Bhatti, le ministre pakistanais des minorités religieuses, vient d’être abattu sauvagement à Islamabad (Pakistan). La ville était pourtant placée sous haute surveillance…

    Il était Pakistanais et Chrétien. Précisons qu’il était le seul chrétien du gouvernement pakistanais. C’est parce qu’il défendait la minorité chrétienne et qu’il militait pour la suppression de la peine de mort en cas de blasphème que Shahbaz Bhatti est mort, sa voiture ayant été criblée de balles par de sombres inconnus.

    Et les minorités souffrent. Il est bien connu, par exemple, qu’à chaque fête de Noël des chrétiens sont assassinés et des églises sont brûlées. Combattre les violences qui frappent les minorités religieuses de ce pays relève déjà d’un engagement et d’une foi hors du commun. Shahbaz Bhatti était de cette dimension. Conscient du danger permanent qui menaçait sa vie, il avait enregistré un message : « Je suis prêt à mourir pour une cause. Je vis pour ma communauté et pour les personnes qui souffrent, et je vais mourir pour défendre leurs droits, car ces menaces et avertissements ne sauront changer mes opinions et mes principes. »

    Léon Mercadet a abordé ce sujet ce matin dans l’émission « La Matinale » de Canal + (rubrique « Cool/Pas cool ») : « Pourquoi a-t-on tué Shahbaz Bhatti ? Eh bien parce qu’il était chrétien et parce qu’en temps que ministre des minorités religieuses, il demandait l’abolition de la loi sur le blasphème »…

    Or, ce drame cache une situation plus complexe. Nous avons retranscrit les propos de M.  Mercadet que nous vous livrons ci-dessous :

    « Je vais vous parler d’un super mec, mais il a été assassiné avant hier.

    Il s’appelait Shahbaz Bhatti et était ministre au Pakistan, ministre des minorités religieuses. Il avait 42 ans. Il était chrétien et avant-hier, à Islamabad, un commando a mitraillé sa voiture. Bhatti avait congédié ses gardes du corps pour rendre visite à sa mère, et là, il a reçu huit balles. Il est mort à l’hôpital. L’assassinat a été revendiqué par un mouvement de talibans pakistanais.

    Il y a trois millions de chrétiens au Pakistan. Cela ne représente que deux pour cent de la population mais ça représente tout de même trois millions de personnes.

    Alors pourquoi a-t-on tué Shahbaz Bhatti ? Eh bien parce qu’il était chrétien et parce qu’en temps que ministre des minorités religieuses, il demandait l’abolition de la loi sur le blasphème. Dans cette loi pakistanaise, n’importe quoi peut être blasphème. N’importe quoi qui déplaît aux fanatique et ça peut mener  jusqu’à la peine de mort. (suite…)

  • Espérances inespérées

    L’actualité de ces dernières semaines nous donne pour le moins le tournis. Les nouvelles qui nous parviennent sont littéralement incroyables, voire surréalistes.

    Nous évoquons bien sûr les nombreux signes de contestation qui submerge – c’est un euphémisme – la plupart des pays du pourtour méditerranéen et même plus largement.

    Après avoir repris les principales informations, nous avons relevé les dates de début des différentes insurrections (malgré l’attention porté à ce travail, des erreurs ont pu néanmoins s’y glisser). Après une capture de la région concernée sur Google Maps, voici une carte qui permet de localiser dans son ensemble la contagion qui se déroule sous nos yeux éberlués…

    Chronologiquement, voici le résultat de nos relevés :

    • 16 décembre 2010 : Tunisie
    • 05 janvier 2011 : Algérie
    • 25 janvier 2011 : Egypte
    • 27 janvier : Yémen
    • 28 janvier 2011 : Jordanie
    • 14 février 2011 : Iran
    • 14 février 2011 : Bahrein
    • 15 février 2011 : Libye
    • 20 février 2011 : Maroc

    Et en voici la carte (avec une rotation à 90° pour que ça reste visible) :

  • Un petit coin de La Ciotat

    Chers amis,

    Notre belle ville de La Ciotat, depuis quelques années, a bien perdu de son cachet d’antan. Le bétonnage tous azimuts est devenu la règle. Plus un mètre carré de terre, bientôt, ne sera épargné sur l’autel du développement immobilier…

    Il est un coin en particulier, un petit coin de La Ciotat, qui pourrait bientôt changer de forme. Bienvenue dans un petit voyage que l’on peut encore appeler « fiction ». Pourvu que ça dure…

    Alors voilà. Il y a quelques temps – pas si lointains – il fut question de fermer une école. L’école Louis Marin pour être précis. Curieux pour un établissement dont les effectifs sont loin, très loin d’être déficitaires ! Déjà à l’époque on entendait certaines voix exprimer combien le rouleau-compresseur des intérêts financiers n’allait pas s’émouvoir d’une école de centre-ville qui a le malheur d’être orientée vers la mer… Ah ! Cette « vue mer » !… (Enfin, il faut tout de même pour voir la mer sortir dans la rue et tordre son cou vers la droite)…

    Mais s’il n’y avait que l’école… Un peu plus bas, dans la continuité de l’école, se trouve le Théâtre du Golfe à côté duquel se tenait une caserne de pompiers à présent désaffectée (le pompiers ayant depuis rejoint une caserne flambant-neuf). Il en est de même pour une caserne de gendarmerie nautique dont il était fortement question qu’elle ne soit supprimée (si ce n’est déjà fait) au nom de la « révision générale des politiques publiques ».

    Revenons un instant au Théâtre du Golfe. Lors du dernier Conseil municipal, la décision fut prise d’aménager une ancienne halle à bois, plus longue que large, en salle de concert et spectacles. On y verra sûrement les mêmes spectacles qui ont lieu dans le Théâtre du Golfe… Si cela s’avère vrai, pourquoi ne pas fermer ce dernier ? Et du coup, la Ville disposerait d’un sacré petit coin face à la mer qui en ferait pâlir plus d’un…

    Allez zou ! Avec l’aide de Google Maps et d’un peu d’imagination, voici une espèce de bande dessinée aux accents lugubres. Pour l’instant on peut préciser, en la paraphrasant, la célèbre formule : « Toute ressemblance avec des lieux existants ou ayant existé est purement fortuite« . Pour l’instant…

    (suite…)

  • Et pendant ce temps, là-haut, dans le ciel…

    C’était le dernier jour de l’an 2010, déjà les ténèbres commençaient à poindre.

    Soudain, au-dessus de nos têtes, ce fut comme le bruit d’un froissement qui se prolongeait, un frottement qui durait de longues secondes. Le ciel venait de croiser un nuage de petits éléments sombres qui évoluait de manière étonnamment synchronisée…

    Ciel de La Ciotat, 30 décembre 2010, 17h30

    Des étourneaux ! Des centaines, des milliers de ces petits volatiles avaient choisi ce moment pour lancer cette escadrille démesurée… Echauffement ? Grand départ ? Arrivée ? Difficile d’en savoir plus…

    « L’étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris, est un petit passereau de 70 à 80 grammes, d’une longueur de 20 centimètres et de 37 centimètres d’envergure environ », nous précise l’INRA.

    « Cet oiseau peut être solitaire comme il peut aussi former des nuées de plus de 100 000 individus, qui s’organisent en dortoirs pour la nuit. Lorsqu’elle est grégaire, cette espèce donne un spectacle impressionnant à voir et à entendre, en particulier le soir quand les oiseaux viennent se percher dans des buissons de roseaux, attirant par là souvent des oiseaux de proie tels que les émerillons ou les éperviers. Originaire des forêts de feuillus, l’étourneau s’est établi au voisinage de l’homme : de grandes bandes (exceptionnellement jusqu’à un million d’individus), peuvent se former dans les centres des villes, où leurs fientes provoquent beaucoup de désagréments », trouve-t-on sur Wikipédia…

    Mais que lit-on sur le site de l’INRA Rennes ?

    « En France, les étourneaux sont sédentaires, ils restent en hiver sur les zones où ils se sont reproduits l’été. En automne (début novembre), ces individus sont rejoints par des migrateurs qui arrivent du nord-est de l’Europe pour rejoindre leurs quartiers d’hiver aujourd’hui centrés plutôt sur l’Espagne. Ces migrateurs repartiront au début du printemps courant mars ».

    Donc c’est la relève qui arrive ! Les migrateurs sont là ! Etonnant, non ? Ils repartiraient au début du printemps (les migrateurs ! pas nos étourneaux sédentaires qui eux ne bougent pas d’ici)…

    Mais au-delà de ces considérations scientifiques, resteront ces fabuleuses images d’un ciel d’hiver parcouru par une nuée de petits volatiles se dirigeant de manière surprenante dans les airs comme le font ces milliers de petits poissons sous les eaux qui tel un nuage compact avancent, tournent, montent, descendent, tout ceci sans une hésitation, sans un défaut, dans un parfait ensemble. Magie de la nature…

    « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » nous transmet, dans La Table d’émeraude, l’enseignement de Hermès Trismégiste…

    Liens :

  • Bonne année 2011 !

    Une année se termine, online une autre commence. Je vous souhaite mes voeux les plus sincères de santé, capsule de bonheur et de prospérité pour vous ainsi que ceux qui vous sont chers. Bonne année 2011 !


  • Coup de coeur : Le « Projet VSSU en Inde »

    Il s’agit d’un projet porté par la délégation du Var de l’association AGIRabcd (Association Générale des Intervenants Retraités Actions de Bénévoles pour la Coopération et le Développement) et dont M. Henri PARAT, Ingénieur en économie de l’agriculture, est le principal coordonnateur.

    Plus précisément, AGIRabcd est une Organisation Non Gouvernementale (O.N.G.) regroupant des bénévoles retraités et préretraités qui proposent et entreprennent, tant en France qu’à l’étranger, des actions de solidarité mettant à profit leur expérience professionnelle et humaine. Apolitique et non confessionnelle, elle est reconnue Association d’Utilité Publique depuis août 1990 et agréée depuis mars 2008 par le Ministère de l’Education Nationale et le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports.

    Qu’est-ce que le projet VSSU ?…

    L’organisation VSSU (acronyme du titre hindi : « Vivekananda Sevakendra O Sishu Uddyan », qui signifie « développement communautaire au moyen de ressources communautaires ») est associée « AGIRabcd Délégation du Var ». VSSU (site web : www.vssu.in), est une Institution de Microfinance (IMF).

    Notons que le  Dr. Sasadhar Purkait (photo), président de VSSU, a été  disciple de GANDHI  de 1943 à 1946. Il a la confiance de tous les agriculteurs de la région et le directeur de VSSU est un véritable fils spirituel du président.

    Le projet VSSU concerne l’INDE et plus exactement le Bengale Occidental. (suite…)

  • Quoi de neuf, du côté du Kurdistan ?

    En juin dernier, nous abordions déjà le sujet des Kurdes et du Kurdistan en évoquant ce film passionnant kurde-irakien : Les Murmures du Vent. « Kurde-irakien » ? Mais pourquoi pas « Kurde » tout court ? Rappelons que le Kurdistan est un état qui n’a pas vraiment d’existence officielle pour l’instant. Les Kurdes sont présents dans plusieurs pays d’une même région : principalement en Turquie, en Iran et en Irak (cf. « Les Murmures du Vent »). Et si l’on se réfère à cette présence kurde, on distingue sur la carte géographique de ce secteur  un contour assez précis qui comprend l’est de la Turquie, le nord-est de la Syrie, le nord et nord-est de l’Irak, ainsi qu’une partie de l’est de l’Iran. Il apparaît de fait une difficulté : lequel de ces pays pourrait-il accepter de consentir à ce qu’une partie de son territoire puisse devenir composante du futur état Kurde ?…

    Il se trouve – et c’est un peu la raison de ce nouvel article – que le journal Libération dans son édition du jour (samedi 11 décembre 2010) nous livre ce titre : « Vers un Kurdistan irakien indépendant ? » (source : AFP, Safin Hamed). Il y est fait mention d’un fait intéressant : lors du congrès de son parti politique, le PDK : « Parti Démocratique du Kurdistan » (principale force politique du Kurdistan), l’actuel président de la région autonome du Kurdistan irakien – Massoud Barzani – a mentionné le droit pour les Kurdes à leur autodétermination…

    Massoud Barzani (www.cbc.ca)

    – «Nous allons soumettre aujourd’hui la question de l’autodétermination aux personnes participant à ce congrès, car nous considérons que nous avons droit à l’autodétermination», a-t-il dit. Cela reviendrait pour l’Irak à accepter de perdre une partie de son territoire national. Depuis une vingtaine d’années, l’Irak consent à ce que la partie à dominante kurde du pays puisse jouir d’un statut particulier, sous la forme d’une assez grande autonomie. C’est dans les années 1970 que l’autonomie est devenue réalité dans le nord du pays (avec les provinces irakiennes d’Erbil, Dohouk et Suleimaniyeh). Cette autonomie du Kurdistan s’est encore renforcée au moment de la guerre du Golfe en 1991. Il existe un Parlement du Kurdistan qui dispose de pouvoirs réels (à l’exception toutefois des Affaires étrangères et de la Défense). Mais entre une « large autonomie » de ce territoire et une « scission » de l’Irak, il y aurait – pourrait-on dire – comme une une marge…

    C’est tout de même la première fois qu’un dirigeant Kurde aborde ce sujet de manière aussi claire… Mentionnons qu’à ce congrès du PDK était présent le président de l’Irak, Jalal Talabani, dirigeant de l’UPK (Union Patriotique du Kurdistan) et du premier ministre irakien, Nouri al-Maliki. Précisons que le PDK fait partie du gouvernement actuel irakien. Massoud Barzani est l’un des personnages de premier plan dans ce gouvernement. Il est de plus le fils de Mustafa Barzani qui en 1946 avait proclamé en Iran, à Mahabad, une éphémère république kurde. Les membres du PDK (il seraient 1300) devront s’exprimer sur cette question de l’autodétermination par un vote dont la date n’a pas encore été précisée. Si le PDK et l’UPK forment aujourd’hui la coalition la plus importante au Parlement régional, il ne faut pas oublier que ces deux formations Kurdes se sont opposées très durement durant quatre ans et après 3000 morts (entre 1994 et 1998).

    Mais peut-être est-il permis aujourd’hui d’envisager une espérance, celle de voir naître officiellement un Kurdistan indépendant que viendraient rejoindre plus tard d’autres provinces, d’autres pays de la région. Alors, peut-il être permis d’espérer ?…

    Liens :

    Carte :

  • Tristesse d’Olympio

    Victor HUGO – Les Rayons Et Les Ombres (1840)

    Les champs n’étaient point noirs, les cieux n’étaient pas mornes.
    Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes
    Sur la terre étendu,
    L’air était plein d’encens et les prés de verdures
    Quand il revit ces lieux où par tant de blessures
    Son coeur s’est répandu !

    L’automne souriait ; les coteaux vers la plaine
    Penchaient leurs bois charmants qui jaunissaient à peine ;
    Le ciel était doré ;
    Et les oiseaux, tournés vers celui que tout nomme,
    Disant peut-être à Dieu quelque chose de l’homme,
    Chantaient leur chant sacré !

    Il voulut tout revoir, l’étang près de la source,
    La masure où l’aumône avait vidé leur bourse,
    Le vieux frêne plié,
    Les retraites d’amour au fond des bois perdues,
    L’arbre où dans les baisers leurs âmes confondues
    Avaient tout oublié ! (suite…)

  • QR code ?…

    Ce type de code n’est pas nouveau. Il a été créé par l’entreprise japonaise Denso-Wave en 1994 pour tracer les pièces de voiture dans les usines de Toyota. (nous apprend Wikipedia). « QR Code » est l’acronyme de « Quick Response Code ». Il permet une importante capacité de données sur une petite surface et propose de transmettre des adresses de sites web par exemple. Son utilisation s’est développée grâce aux multiples lecteurs que l’on retrouve dans nos téléphones mobiles, entre autres.

    Le QR Code est l’aboutissement de plusieurs formes de codages mis en place dans le but d’informer (EAN : European Article Number – ISBN : International Standard Book Number – ISSN : International Standard Serial Number)… Il s’agissait de codes unidimensionnels qui se présentaient sous la forme de suite de barres noires plus ou moins épaisses et plus ou moins espacées. Puis sont arrivés les codes bidimensionnels qui se montrent supérieurs dans le domaine du stockage d’information puisque qu’ils peuvent accueillir plus de 3000 signes. En fait, selon sa taille et son codage, un QR peut stocker au maximum 4296 signes alphanumériques. Ajoutons enfin que le QR Code fait partie du domaine public et peut donc être utilisé librement.

    On trouve pour l’iPhone par exemple des applications telles que i-nigma ou encore MobileTag qui permettent de lire les QR Codes. Si vous disposez d’un tel outil, essayez le QR-Code suivant : il saura vous conduire vers notre site. Essayez !

  • FinemachiyaMoché ?

    (Où vas-tu Moshé?)

    En 1963, après la disparition du roi Mohamed 5, les Juifs fuient clandestinement le Maroc à destination d’Israël et d’autres pays plus sûrs pour eux. Les Juifs de la petite ville de Bejjad, petit village de l’Atlas marocain, s’organisent en secret autour de leur rabbin pour préparer eux aussi ces départs.

    Mais un problème se présente… Lorsqu’il apprend le prochain départ de tous les Juifs, Mustapha, le gérant du seul bar tranquille de Bejjad s’inquiète. Un texte de loi permet la vente de boissons alcoolisées uniquement dans le cas où des non-musulmans fréquentent le bar, que les autorités locales prennent pour un endroit de perdition. Le seul Français du village est mourant. Ses jours sont comptés… Et si tous les Juifs du village s’en vont, le bar fermera ! Comment éviter cette fermeture ? En gardant un Juif, par exemple !… L’idée vient de Hassan, le fils de Mustapha, amoureux de Rachel, la fille de Shlomo. L’horloger Shlomo qui enchante ses amis avec son oud et ses chants traditionnels. Ah ! S’il pouvait rester…

    Qu’adviendra-t-il du bar de Bejjad ? (suite…)

  • Les Murmures du Vent

    LES MURMURES DU VENT

    (Sirta la gal ba)

    Pays : IRAK
    Année de production : 2009
    Date de sortie : 31 MARS 2010
    Genre : COMÉDIE DRAMATIQUE
    Durée : 77 MIN
    Réalisateur : SHAHRAM ALIDI
    Production : TAW FILM
    Acteurs : OMAR CHAWSHIN, MARYAM BOUBANI, FAKHER MOHAMMAD BARZANI, VALID MAROUF JAROU, MOHARAM HOSSEIN GHADER
    Distribution : LES ACACIAS
    Prix SACD, prix Acid-CCAS, prix Ofag-TV5 (Cannes 2009)

    Je me dis tout de même que notre cinéma Lumière de La Ciotat vaut vraiment le détour. Loin des gigantesques complexes à la mode, le cinéma Lumière montre chaque jour qu’il n’a pas vendu son âme au diable du « tout commercial à outrance ». L’existence de cette programmation « Arts et Essais » en témoigne.

    (suite…)

  • Nin’Chat

    Chers amis,

    Il est minuscule ce chaton. Un mois à peine ! Qu’il est mignon !… Allez ! Une photo ! Mais au moment de la prise de vue, changement brutale de position. Immortalisée.

    Entendu non loin de moi : « Oh ! Le chat est passé en mode « Ninja » ! »…

    Fallait y penser ! 🙂 (suite…)