Vingt-six ans déjà… Je me souviens fort bien avoir vu ce film lors de sa sortie en salle. Plutôt deux fois qu’une, tant cette oeuvre m’avait marquée. Ces images magnifiques, mais aussi cette dimension particulière dans laquelle le spectateur est plongé dès les premières secondes de la projection.
Une amie récemment m’a remis sur la voie de ce film. Je n’y pensais plus depuis longtemps. Puis il y eut ce rappel inattendu et, brutalement, tout est remonté en mémoire. Berlin. Damiel, Cassiel, la trapéziste. L’éternité, le désir amoureux pour lequel Damiel sacrifiera son éternité. Ode à l’Humanité. Juxtaposition de solitudes…
Ce film n’a pas vieilli. Il n’a pas pris une ride. Son atmosphère est restée intacte.
Anges, êtes-vous là ?…
1001. INSERT (34 sec.)
Une main qui écrit sur une feuille de papier :
Lorsque l’enfant était enfant,
il ne savait pas
qu’il était enfant,
tout pour lui avait une âme.
FERMETURE EN FONDU
VOIX DE DAMIEL :
« Lorsque l’enfant était enfant,
il marchait les bras ballants
il voulait que le ruisseau soit rivière
et la rivière, fleuve,
que cette flaque soit la mer.
Lorsque l’enfant était enfant,
il ne savait pas qu’il était enfant,
tout pour lui avait une âme
et toutes les âmes étaient une.
Lorsque l’enfant était enfant,
il n’avait d’opinion sur rien,
il n’avait pas d’habitudes
il s’asseyait souvent en tailleur,
démarrait en courant,
avait une mèche rebelle
et ne faisait pas de mines quand on le photographiait. »
Liens :
http://www.lacauselitteraire.fr/les-ailes-du-desir-de-wim-wenders
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ailes_du_désir
http://cinemasansfrontieres.free.fr/spip/spip.php?article220