A tout le monde je souhaite de très bonnes vacances et d’excellentes fêtes de fin d’année !
Bon. Et maintenant, un peu de repos !…
Ah, notre chère Ecole, cette Ecole de la République ! Où va-t-elle ? Que devient-elle ?…
A tout le monde je souhaite de très bonnes vacances et d’excellentes fêtes de fin d’année !
Bon. Et maintenant, un peu de repos !…
Dans certaines écoles de la ville, a lieu une activité destinée aux élèves de CE2 que nous voyons deux fois par semaine à raison de quatre-vingt-dix minutes par séance. Les enseignants spécialisés participent à ce projet « Lecture-Écriture » mise en place l’an dernier par l’Inspecteur. L’intérêt est de retrouver les élèves en petit groupe (moins de dix enfants) et de pouvoir leur proposer un texte choisi ainsi qu’une série de travaux liés à ce dernier, tout en prenant le temps de le faire.
Restait à constituer un recueil de textes puisés principalement dans les productions de littérature jeunesse. Or j’ai très vite souhaité proposer aux élèves des oeuvres de la littérature française ou étrangère. Il y a tant d’histoires à partager !… J’ai testé. Aidé en cela par une collègue de CE2 avec laquelle nous partageons l’effectif de la classe.
(suite…)
http://www.dailymotion.com/video/xl45bo_canadairs-en-l-air_webcam
J’ai rencontré trois canadairs
Qui bruyamment étaient en l’air
Vrombissant tous trois de concert
Virages très serrés vers la mer
Puis sur les flots, nuage d’écume
Qui s’élevait telle une brume
Où peut conduire leur bel envol
Depuis les flots droit vers Eole
Et leurs entrailles si vite remplies
Rappellent ces images sans oubli
D’un été aux flammes meurtrières
Combattants des folies incendiaires
LK (oui, je sais : on ne s’improvise pas Maurice CARÊME)…
Chers amis,
Notre belle ville de La Ciotat, depuis quelques années, a bien perdu de son cachet d’antan. Le bétonnage tous azimuts est devenu la règle. Plus un mètre carré de terre, bientôt, ne sera épargné sur l’autel du développement immobilier…
Il est un coin en particulier, un petit coin de La Ciotat, qui pourrait bientôt changer de forme. Bienvenue dans un petit voyage que l’on peut encore appeler « fiction ». Pourvu que ça dure…
Alors voilà. Il y a quelques temps – pas si lointains – il fut question de fermer une école. L’école Louis Marin pour être précis. Curieux pour un établissement dont les effectifs sont loin, très loin d’être déficitaires ! Déjà à l’époque on entendait certaines voix exprimer combien le rouleau-compresseur des intérêts financiers n’allait pas s’émouvoir d’une école de centre-ville qui a le malheur d’être orientée vers la mer… Ah ! Cette « vue mer » !… (Enfin, il faut tout de même pour voir la mer sortir dans la rue et tordre son cou vers la droite)…
Mais s’il n’y avait que l’école… Un peu plus bas, dans la continuité de l’école, se trouve le Théâtre du Golfe à côté duquel se tenait une caserne de pompiers à présent désaffectée (le pompiers ayant depuis rejoint une caserne flambant-neuf). Il en est de même pour une caserne de gendarmerie nautique dont il était fortement question qu’elle ne soit supprimée (si ce n’est déjà fait) au nom de la « révision générale des politiques publiques ».
Revenons un instant au Théâtre du Golfe. Lors du dernier Conseil municipal, la décision fut prise d’aménager une ancienne halle à bois, plus longue que large, en salle de concert et spectacles. On y verra sûrement les mêmes spectacles qui ont lieu dans le Théâtre du Golfe… Si cela s’avère vrai, pourquoi ne pas fermer ce dernier ? Et du coup, la Ville disposerait d’un sacré petit coin face à la mer qui en ferait pâlir plus d’un…
Allez zou ! Avec l’aide de Google Maps et d’un peu d’imagination, voici une espèce de bande dessinée aux accents lugubres. Pour l’instant on peut préciser, en la paraphrasant, la célèbre formule : « Toute ressemblance avec des lieux existants ou ayant existé est purement fortuite« . Pour l’instant…
Chers amis,
Je vous propose un petit retour dans le passé (l’an dernier : le bond n’est pas trop violent) pour éclaircir la manière dont mon poste RASED s’est retrouvé supprimé.
Quelques rappels chronologiques :
• 1983-1986 : Ecole Normale d’Instituteurs
• 1986-1988 : En poste dans un IR puis dans une classe de perfectionnement
• 1989-1990 : Spécialisation professionnelle (Formation Capsais)
• Ancienneté générale actuelle (en 2009) : plus de 25 ans.
• Ancienneté dans la spécialisation : près de 20 ans. (suite…)
Bon, nous pouvons presque dire que la rentrée est derrière nous. Non sans mal, suite aux fermetures de classes enregistrées après le début d’année. Mais le calme est revenu. La mise à sac de l’Inspection de l’Education nationale par le Maire – geste ô combien ignoble à bien des égards, nous en avons déjà largement parlé – a provoqué le déplacement de ladite Inspection dans le collège des Matagots.
Venons-en au RASED. Enfin ce qu’il en reste… L’antenne « Provence », (mon antenne, il y en a trois dans notre circonscription) comptait jusqu’à l’an dernier deux rééducatrices (option G), deux maîtres d’adaptation (option E) et une psychologue. Mon collègue maître d’adapt. est maintenu à Cuges-les-Pins, ma collègue rééducatrice à l’école Louis Pécout (quartier de Fardeloup) et la psychologue est toujours là aussi. (suite…)
Durant 2008-2009, le rétablissement des 3000 postes RASED n’a cessé d’être revendiqué par tous, en même temps que les organisations syndicales s’attachaient à défendre le RASED lors de l’écriture de la nouvelle circulaire, notamment en prenant en compte les heures de coordination et de synthèse (voir le journal FSC n°328).
Les 1500 maîtres spécialisés « surnuméraires » — finalement rétablis — y sont définis comme membres du RASED. Mais la vigilance est de mise à la rentrée et la mobilisation devra se poursuivre.
En effet c’est une chute vertigineuse du côté des départs en formation. Pour les psychologues scolaires : 53 départs en moins (131 prévus contre 184 en 2008). Et pas plus de 120 départs en « E » et 46 en « G » contre respectivement 544 et 252 en 2007-08 !
A noter que les départs en « D » seraient en augmentation, mais face aux besoins supplémentaires (ouverture d’UPI, enseignants référents) et aux manques (38,9% non spécialisés en CLIS en 2007-08), on est loin du compte.
(Source : http://www.snuipp.fr/)
Mise à jour (15/09/2009) :
Il y a les textes et l’esprit des textes. Dans les Bouches-du-Rhône, les interventions spécialisées à dominantes pédagogiques d’un maître placé sur un poste dit « surnuméraire » (bien que la circulaire nationale n’emploie plus une telle dénomination) ne peuvent avoir lieu que dans une seule école strictement. La possibilité d’élargir le champ d’intervention à deux écoles (ce que la circulaire laisse envisageable) – quand bien même les demandes sont justifiées autant qu’importantes – n’est finalement pas possible. « On est titulaire d’une fonction et non d’un poste » pouvons-nous souvent entendre… L’enseignement spécialisé doit perdurer. Il perdurera. Fluctuat nec mergitur…
Mardi 08/09/2009 – Rentrée difficile, ici bas, à La Ciotat. Samedi dernier ont été entérinées en commission technique paritaire (CTP) des fermetures de classes qu’accompagnaient des ouvertures. Il est bon de savoir que tout le monde raisonne actuellement non plus à l’échelle d’une école mais à celle d’une globalisation qui regroupe plusieurs établissements d’un même secteur dont on totalise le nombre d’élèves, nombre qui sera ensuite divisé par le nombre total de classes.
Avec ce système, vous l’aurez compris, si un effectif global est suffisamment bas, on peut « organiser » la fermeture d’une classe dans l’école de son choix… Ce qui fut le cas pour l’école Paul Bert qui fait partie d’un ensemble constitué également des écoles Louis Marin et Maltemps. Une école qui en quelques années à peine est passée de plus de 10 classes à… 7 ! Il y a un an on parlait de fermeture à Louis Marin (pire ! de la fermeture à terme de cette école) et aujourd’hui c’est l’école Paul Bert qui a été frappée…
Baisses démographiques, décalage du « centre de gravité » de la ville (baisses en centre-ville et glissements vers les quartiers plus périphériques) : les raisons – réelles – ne manquent pas pour justifier de telles mesures. Mais il y aurait des choses à dire sur la manière dont se sont déroulées les choses.
Car attendre que la rentrée soit engagée (et les classes constituées, bien entendu, depuis juin) pour rendre officielle une suppression de classe (samedi dernier) n’est pas chose facile à gérer. Une fermeture se traduit par un enseignant en moins dans l’école. Il faut donc revoir complètement les constitutions de classes dont les effectifs en général passent assez nettement à la hausse.
Dans le même temps nous voyons le matin des conseillers municipaux, le Maire en tête, venus montrer leur désaccord devant les différentes fermetures de classes (car il n’y en eut pas qu’à Paul Bert !)… Nous y reviendrons.
Lors d’une réunion à l’inspection de l’Education Nationale, lundi après midi, entre l’Inspecteur et les directeurs de la circonscription, les mêmes conseillers municipaux et le même Maire, se sont invités pour exprimer leur colère. Puis eut lieu une scène ubuesque. Le Maire décida qu’en matière d’économies, il allait reprendre ce que la Ville mettait à disposition de l’Inspection de l’Education Nationale : « Nous allons également reprendre tout le matériel que nous fournissons à l’Education Nationale : photocopieurs, bureaux, chaises, armoires, etc. Le Ministre n’a qu’à vous donner les moyens de travailler !« … Et comme il est précisé dans La Marseillaise du jour, lorsque les bureaux furent littéralement vidés, le Maire remarqua que « la conformité électrique n’avait pas été constatée » donc ces bureaux furent mis sous clef, un serrurier ayant changé les verrous afin d’en condamner définitivement l’accès.
Aujourd’hui mardi, l’Inspection devait être installée provisoirement à Roquefort-le-Bédoule…
Que penser de tels actes ? Un minimum de réflexion me fait dire que mettre à sac une Inspection de l’Education Nationale n’est pas un acte compréhensible. Un peu de discernement que diable ! Pourquoi une telle agression ? Un tel passage à l’acte – médiatisé, bien sûr – revient à dire que les mots ne suffisaient plus. Est-ce-là un geste digne de celui du premier magistrat de la Ville ?… Et revenons à ce « soutien » de ces conseillers municipaux compatissants devant la ruine organisée de l’Ecole de la République… Mais qu’on se le dise une bonne fois pour toutes : l’Inspecteur d’Académie est un Haut-fonctionnaire qui ne fait qu’appliquer ce qu’on lui demande d’appliquer.
Il faut donc aller voir un peu plus haut ! Le gouvernement – ce n’est un secret pour personne – a fait de la casse de l’Ecole de la République (entre autre) un enjeu particulier, ces derniers temps. Un gouvernement de la même couleur politique que M. le Maire et sa très grande majorité de conseiller municipaux…
Certaines voix commencent à se lever pour demander si vraiment ces opérations locales de communication municipale autour du thème « sauvons notre Ecole » sont crédibles alors même que nationalement, l’Education est devenue une marchandise comme les autres ?…
D’autres voix soulignent une vraisemblable situation pour le moins peu confortable pour certains, comparable à un grand écart magistral, qui consisterait d’une part à applaudir des deux mains et faire la fête (discrètement) tant est grande la satisfaction de voir ce gouvernement UMP – la famille, quoi ! – assommer la France de ses maladroites réformes (c’est un doux euphémisme !)… Puis d’autre part, on se construirait au grand jour une image de sincérité, de respectabilité, sous couvert de commissions extra-municipales innocentes, de « permanences » courageuses d’élus compatissants le matin dans les écoles touchées, ou encore de saccage (médiatisé, tant qu’à faire) en règle des bureaux de l’Inspection de l’Education Nationale…
J’entends, nous entendons, vous entendez toutes ces voix. Une bien belle hypocrisie, globalement, que tout cela. Mais au détriment principal des élèves de notre école, ne l’oublions pas !…
Photo prise dans la cour de l’école Paul Bert lundi 7 septembre 2009
[Mise à jour]
• Jeudi 10/09/2009 : L’école Paul Bert est toujours bloquée. Ca coince au niveau de l’IA, ça coince au niveau de la Ville ; comme dirait l’autre : nous ne sommes pas « sortis de l’auberge » !… Qui fera le premier pas ?… Si déjà on arrêtait de « jeter de l’huile sur le feu » à chaque occasion, de part et d’autre…
• Autre chose : l’Inspection de l’Education nationale n’a pu se fixer à Roquefort-la-Bédoule finalement en raison d’une entente, d’une « cohésion » entre les municipalités de la même famille politique qui se serrent les coudes (et avec La Ciotat, Cassis et Roquefort, on est toujours à l’intérieur de « l’auberge »)…
Chers amis,
Nous l’attendions depuis un certain temps, cette circulaire. Bien des moutures avaient circulé qui nous avaient donné une idée assez précise au demeurant du sort qu’on allait réserver aux RASED et à leurs enseignants spécialisés.
Comme il est précisé en fin de ce document, « cette circulaire abroge et remplace les parties I et II de la circulaire n° 2002-113 du 30 avril 2002 relative aux dispositifs de l’adaptation et de l’intégration scolaires dans le premier degré (…) ».
Nul doute que nous reviendrons largement sur ce thème… ;o)
Voici donc cette circulaire parue juste a temps pour la rentrée…
Bulletin officiel n° 31 du 27 août 2009
NOR : MENE0915410C
RLR : 501-5
circulaire n°2009-088 du 17-7-2009
MEN – DGESCO A1-1
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’Éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs de l’Éducation nationale chargés des circonscriptions du premier degré ; aux inspectrices et inspecteurs de l’Éducation nationale chargé de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés
Et prenez le temps de visiter le blog de mon collègue et néanmoins ami Jack ; nos liens datent de l’Ecole Normale de Sélestat, c’est dire !…
Alors toutes et tous sur http://dangerecole.blogspot.com/ !
Un petit tour au rayon « Lecture »… Cela fait moins de dix mois que cet ouvrage est sorti. L’occasion de revenir sur cet événement, modèle de sérieux et de documentation.
EDDY KHALDI, enseignant, a publié de nombreux articles sur la laïcité et l’enseignement, sujets sur lesquels il travaille depuis vingt-cinq ans.
MURIEL FITOUSSI. journaliste, a mené des enquêtes pour Les Dossiers du Canard enchaîné, Libération, Paris Obs… Elle a publié en 2007 Femmes au pouvoir, femmes de pouvoir.
« L’Éducation Nationale est accusée de « fabriquer des crétins » et d’entretenir le « chaos pédagogique », l’insécurité et le chômage. En évitant les débats parlementaires, Xavier Darcos impose sans discussion une véritable révolution libérale. Le gouvernement met rapidement en oeuvre une succession de mesures : suppression de la carte scolaire et de postes d’enseignants, évaluation publique des enseignants et des établissements, financement par l’État du développement des établissements privés dans les banlieues… Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi dévoilent la signification de ces mesures ». (…)
Introduction …
1. Un gouvernement sous influences
– La laïcité remise en question au sommet de l’Etat
– Le ministre et son armée des ombres
– Des mesures inspirées
– SOS Education au service du ministre
– L’enseignement catholique à l’affût
2. L’essor du privé entre stratégie catholique et logique libérale
– Les stratégies de l’enseignement catholique
– Financer le privé avec l’argent public
– Le maquis des structures
– Le nouveau « caractère propre »
3. Les guerres scolaires depuis 1970
– 1970-1977 : La révolution libérale de l’enseignement catholique…
– 1977-1986 : L’échec du grand service public de l’Education nationale
– 1 988-1992 : La gauche complexée
– 1993-1995 : La droite décomplexée
– 2002 : La « République des proximités » de Raffarin
4. Le retour à l’école d’antan
– Les nouvelles fabriques de doctrine
– Vers la fin de la pédagogie ?
– Des écoles d’un genre nouveau
Editeur : Demopolis
Date de parution : novembre 2008
ISBN : 9782354570118
Nombre de pages : 220
Où le trouver ?
Trouvez une librairie du réseau de l’éditeur près de chez vous.
Le site web de Main basse sur l’Ecole publique.