Catégorie : Mémoire

  • Quinze ans après…

    Moment inespéré… Nous en parlions modestement le 11 août 2009… Après quinze années de privation de liberté, la Prix Nobel de la Paix, est arrivée le 13 juin dernier à Genève, point de départ d’une tournée qui, pendant deux semaines, l’aura emmenée en Norvège pour y recevoir enfin son prix (!!!), en Grande-Bretagne, en Irlande et, enfin, en France.

    Aung San Suu Kyi s’est entretenue mardi avec le Président François Hollande, avant d’être reçue à l’Hôtel de Ville, où le Maire Bertrand Delanoë lui remit enfin officiellement le diplôme de Citoyenne d’Honneur de la Ville de Paris (prix qui lui avait été décerné… en 2004). Demain jeudi elle sera reçue à l’Assemblée Nationale ainsi qu’au Sénat avant de rencontrer des étudiants à la Sorbonne. Aung San Suu Kyi repartira vendredi.

    Un émouvant reportage :

    [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xrt0h3_la-birmane-aung-san-suu-kyi-celebree-par-paris_news[/dailymotion]

    Quelle Grande Dame…

  • La boucle est bouclée…

    Tout a commencé il y a fort fort longtemps, en début d’année 2011… A une époque où l’on travaillait dans les sections au futur projet présidentiel du/des candidat-e-(s) et l’on a voté (le 19 mai 2011). Je m’en souviens comme si c’était hier. Puis ce furent les primaires (9 et 16 octobre 2012). Magistralement organisées dans tout le pays. Magnifique moment ! Ensuite, le candidat Hollande a pris son envol. Il sortira premier après le premier tour des présidentielles. Le débat d’entre deux tours. D’anthologie ! Puis ce deuxième tour et cette victoire inespérée. Bonheur suprême ! Une campagne pour les législatives plus tard, et voici un hémicycle plus rose encore qu’après mai 1981…

    Le résultat est là. Et quel résultat !… La campagne, les campagnes, intenses, inoubliables, sont finies. Pour au moins deux ans.

    Mais quelle aventure, les amis !…

    Libération

  • D-Day

    Les sanglots longs des violons de l’automne

    Blessent mon cœur d’une langueur monotone.

    En mémoire de toutes celles et ceux qui ont permis la libération de notre pays et de l’Europe entière, ce 6 juin 1944, sur les plages de Normandie : Utah, Omaha, Gold, Juno, et Sword.

  • 6 juin 1944 – Le Commando Kieffer

    6 juin 1944 – Le Commando Kieffer

    D’origine alsacienne, Philippe Kieffer naquit a Haïti le 24 octobre 1899. Après des études effectuées à Paris où il sera diplômé d’HEC il deviendra directeur d’une banque.

     A 40 ans, il est à New-York lorsque la guerre commença. Malgré son âge, il s’engagea comme volontaire et deviendra officier de réserve dans la Marine. Il participera à la bataille de Dunkerque.

     Kieffer rejoindra De Gaulle dès juin 1940 et sera affecté aux Forces navales françaises libres le premier juillet 1940. Découvrant les méthodes d’entraînement des commandos britanniques, il créera en 1942, avec une vingtaine de volontaires, le Commando français (Troop 1). L’entraînement de ces hommes est impressionnant. En 1943, le 1er Bataillon, qui sera intégré au Commando n° 4 de la Brigade des Forces Spéciales, est constitué de trois Troops. Il participera au Débarquement de juin 1944…

    Lieutenant de Vaisseau puis Capitaine de corvette, Philippe Kieffer débarque le 6 juin. Sa mission : « débarquer en premier sur les côtes françaises, sur les plages de Sword, précisément au lieu-dit « La Brèche » (Colleville), à deux encablures à l’Ouest de Riva-Bella, pour ensuite prendre d’assaut Ouistreham, assurer la tête de pont puis faire la jonction avec les autres troupes débarquées ou parachutées. Le 4 juin, le général écossais Lord Lovat, commandant la 1ère Special Service Brigade, leur annonce qu’ils seront les premiers à débarquer sur le sol français, un honneur pour les 177 commandos marine français du 1er BFMC de Philippe Kieffer. » (Source Marine nationale)

    Au soir du 6 juin, les Commandos Kieffer perdirent quasiment un quart de leurs effectifs. En août 1944, il sera l’un des premiers Français à entrer dans Paris, par Saint-Cloud. Il y défilera avec ses hommes. Le Commando Kieffer s’illustrera ensuite en Hollande.

    Philippe Kieffer restera dans le Calvados après la guerre où il entamera une carrière politique (il sera Conseiller général du Calvados). En 1945 il est membre de l’Assemblée consultative (Assemblée représentant les mouvements résistants, les partis politiques et les territoires engagés dans la guerre aux côtés des Alliés). Il publia ses mémoires sous le titre « Béret Vert » en 1948.

    Philippe Kieffer sera nommé Capitaine de frégate en 1954. En 1962, il donnera ses conseils lors du tournage du film « Le Jour Le plus Long », mais mourra la même année, le 20 novembre. Il est inhumé à Grandcamp (Calvados).

    Débarquement du Commando n°4 à Colleville le 6 juin 1944 :

    Ses distinctions : Commandeur de la Légion d’Honneur – Compagnon de la Libération (décret du 28 août 1944) – Croix de Guerre 39/45 (cinq citations) – Military Cross (GB) – British Empire Medal (GB).

    L’insigne du Commando KIEFFER : 

    Depuis sa création en 2008, le Commando Kieffer a participé aux opérations suivantes dans lesquelles il s’est illustré : au Tchad (2008), en océan Indien (lutte contre la piraterie, libération des otages du Tanit), en Afghanistan. (Source Marine nationale)

    Liens :

    https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/philippe-kieffer

    Site DDAY OVERLORD

  • Si…

    Kippling a écrit ce poème à l’attention de son unique fils, John, âgé alors de 13 ans en 1910.


    Si

    Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d’un mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
    Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaître,
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
    Penser sans n’être que penseur ;

    Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
    Si tu sais être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
    Sans être moral et pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
    Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
    Tu seras un homme mon fils !

    Traduction : André Maurois (1918)

    Rudyard Kipling, un auteur si cher à mon coeur, à plus d’un titre…

  • Charles Pitts (RIP)

    Cette semaine le guitariste Charles Pitts nous a quittés. Pour mémoire, generic le voici avec Isaac Hayes à Montreux. Shaft with Charles Pitts on the guitare !

  • L’Apple II a trente-cinq ans !

    Apple II ? Qu’est-ce donc ?…

    Une machine formidable certainement à l’origine de la légende d’Apple. Je me souviens de celui que j’avais racheté d’occasion à l’un de mes cousins – je l’ai toujours dans un carton (l’Apple II, pas mon cousin) : le moniteur posé sur le prolongement du clavier et les deux lecteurs de disquette souples 5 pouces 1/4…

    Evidemment, si l’on se met à comparer les performances de cet ordinateur, nous risquons de les trouver à des années-lumière des technologies contemporaines. Il n’empêche, en replaçant les choses dans leur contexte, cet appareil, l’Apple II, mit véritablement Apple sur les rails du succès que l’on connaît aujourd’hui.

    Rappelons que le premier ordinateur conçu par les deux Steve (Wozniak et le regretté Jobs) fut l’Apple I :

    Sortie : avvril 1976
    Production : 200 unités
    Processeur MOS Technology 6502 (8 bits)
    Prix : 666,66 $
    Fin de production : mars 1977

    En avril 1977 sortit l’Apple II : l’un des ordinateurs qui fut le premier fabriqué à grande échelle. L’ordinateur comportait un tableur (VisiCalc) qui ouvrit les portes de l’Apple II au monde professionnel (ce qui ne fut pas négligeable à cette période d’existence de l’entreprise Apple).

    Dans les années 1980 de nouvelles versions virent le jour et l’Apple II fut vendu jusqu’en 1993 !!! L’architecture du processeur était toujours à 8 bits. Ainsi fut présenté l’Apple IIe (« e » pour « enhanced », « amélioré ») muni de nouvelles puces, avec une RAM de 64 Ko extensible à 128 Ko (!!!), en option, une carte « 80 colonnes », et prenait en compte majuscules et minuscules. C’est ce modèle que j’ai dans un carton :

    • Processeur : MOS Technology 6502 8 bit à 1 MHz
    • Bus système : 1 MHz
    • RAM : 64 Ko, extensible à 128 Ko
    • ROM : 16 Ko
    • Affichage : 24×40 caractères. couleur 1 bit (monochrome) en 560×192, 6 couleurs en 280×192, couleur 4 bit (16 couleurs) en 140×192
    • Son : Haut parleur interne
    • Lecteur : disquette, cassettes audio
    • Slots d’extension : 8 ports propriétaires
    • Ports : sortie vidéo composite

    Au démarrage, selon mes souvenirs lointains, sur l’une des disquettes se trouvait le système d’exploitation. Sur le deuxième lecteur on mettait la disquette contenant le programme (utilitaires ou jeux). Pour imprimer, j’avais une imprimante à aiguilles LX 800, d’Epson (9 aiguilles. Résolution 10x12cpi. Avec système d’entraînement pour listing).

    Le 24 janvier 1984 sera lancé le premier Macintosh : le Macintosh 128K. Il constitue le premier succès commercial pour un ordinateur utilisant une souris et une interface graphique (au lieu d’une interface en ligne de commande). Mais ça, c’est une autre histoire…

    L’Apple IIe… Toute une époque… Passionnante période où l’informatique fit son entrée dans mon existence. Une pomme aux couleurs de l’arc-en-ciel la surplombait. C’était le début d’une longue et belle histoire…

    Joyeux anniversaire l’Apple II ! Et longue vie à Apple Inc. !

  • Je sais, je sais…

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=YDuld41PCV8

  • Irgendwo auf der Welt…

    Irgendwo auf der Welt…

    Je ne sais pourquoi, ce soir, en revenant de l’école, me sont revenues en mémoire ces magnifiques paroles d’une chanson issue du répertoire chanté par les Comedian Harmonists. Une formation dont j’ai réellement fait connaissance après avoir vu le magnifique film éponyme de Joseph Vilsmaier.

    Cette histoire vraie est très bien retranscrite dans cette production. Le thème : Berlin 1927. Le jeune Harry Frommermann rêve d’adapter le jazz et ses rythmes syncopés à la langue allemande. Il passe une annonce dans la presse locale et c’est alors que se forme un groupe de six chanteurs. Un succès phénoménal les attend et les pousse à entamer une tournée en Amérique. Le retour triomphal est entaché par la montée du nazisme : trois des musiciens sont juifs

     

    Et ces paroles alors ? Il s’agit du début de la chanson « Ingendwo auf der Welt », Quelque part dans le monde :

    Irgendwo auf der Welt Gibt’s ein kleines bißchen Glück, Und ich träum’ davon in jedem Augenblick.
    Irgendwo auf der Welt Gibt’s ein bißchen Seligkeit,
    Und ich träum’ davon schon lange lange Zeit.

    Quelque part dans le monde il y a un peu de chance,
    et j’en rêve à chaque instant.

    Quelque part dans le monde, il y a un peu de bonheur,
    et j’en rêve depuis très longtemps
    .

     

    Autre très belle chanson de cette formation : « Gib mir den letzten Abschiedskuss », que l’on retrouve dans cet extrait du film de Joseph Vilsmaier. Un passage emblématique. En pleine montée du nazisme, un officiel du régime vient d’annoncer à la salle que dans ce groupe il y avait des chanteurs Juifs. Certains spectateurs ont alors quitté la salle. Les Comedian Harmonists interprètent leur chanson. Je vous laisse apprécier ce passage poignant…

    http://youtu.be/C0x0of13kfA

    (Précisons que lors de chaque passage chanté, ce sont les « vrais » Comedian Harmonists que nous entendons).

    Le DVD du film : Réalisateur : Joseph Vilsmaier – Universal Pictures – DVD sorti le 22 août 2000 – Durée 124 minutes – ASIN : B00004YV89

    – http://www.comedian-harmonists.de/

    La page Wikipedia sur le film de J. Vilsmaier

    – Le site officiel du film 

    IMDb

     

    Les Comedian Harmonists :

    Robert « Bob » Biberti – Bass
    * 05.06.1902 (Berlin) – † 02.11.1985 (Berlin)
    Roman Cycowski – Baryton
    * 24.01.1901 (Tussyn) – † 09.11.1998 (Palm Springs)
    Harry Frommermann – 3. Ténor / Buffo
    * 12.10.1906 (Berlin) – † 29.10.1975 (Brème)
    Erich Abraham Collin – 2. Ténor
    * 26.08.1899 (Berlin) – † 28. April 1961 (Los Angeles)
    Asparuch « Ari » Leschnikoff 1. Ténor
    * 16.06.1897 (Chaskovo) – † 31.07.1978 (Sofia)
    Erwin Bootz – Klavier / Piano
    * 05.06.1902 (Stettin) – † 27.12.1982 (Hambourg)

  • Raymond Samuel dit Aubrac

    Grand parmi les Grands, Raymon Aubrac s’en est allé, hier soir, à l’âge de 97 ans…

     Petit hommage en trois tweets :

    Pas de bol. Raymond Aubrac est mort juste avant la libération… [@DidierPorte]

    R. Aubrac nous quitte et rejoint Lucie. D’eux, il ne faut pas garder seulement le souvenir mais aussi l’esprit de résistance et de liberté  [@harlemdesir]

    Les époux Aubrac à nouveau réunis, et cette fois pour de bon. Raymond Samuel dit Aubrac (31 juillet 1914 – 10 avril 2012) [@Maitre_Eolas]

  • Croisement…

    Croisement…

    Ce soir a lieu le Seder, cette magnifique célébration qui relate de si belle manière la sortie d’Egypte des Hébreux.

    Mah nichtanah halailah hazeh,
    Mikol haleilote? Mikol haleilote?

    Chébékhol haleilote, anou okhline,
    ‘hamets oumatsah, ‘hamets oumatsah,
    Halaylah hazeh, halaylah hazeh koulo matsa.
    Halaylah hazeh, halaylah hazeh koulo matsa.

    Oupassah’ti

    Pessa’h, passer… Lorsque l’Eternel passa par dessus les maisons des enfants d’Israël dont les poteaux et linteaux de porte sont marqués par le sang de l’agneau pascal. Comme il est écrit : « Je suis l’Eternel. Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai, oupassah’ti, par–dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Egypte. » Exode 12:13

    Matsot

    Durant la célébration de Pessa’h ne seront consommés que des pains sans levain, encore appelés pains azyme ou en version originale : matsot (une matsa, des matsot) le 15 du mois de Nissan, pendant 7 jours. Cela symbolise le pain qui n’avait pas eu le temps de lever car le Peuple d’Israël avait dû partir en hâte d’Egypte.

    Processus

    Il faudra ensuite patienter sept semaines pour célébrer la réception de la Thora, ce sera le moment de la fête de Chavouot.

    Pessa’h c’est la délivrance d’Egypte et un processus d’élévation spirituelle.

    Mais ce jour est également central pour les chrétiens : vendredi saint.

    Je terminais un article l’année dernière par ces mots qu’à cette occasion je vous livre à nouveau :

    Vivre l’Amour

    Vendredi saint, un Homme marche vers la mort. Vendredi saint qui nous rappelle le poids de la haine, des préjugés, de l’orgueil, de la violence et de la colère, dont l’histoire humaine est accablée. Cet Homme qui nous ressemble tant est Jésus, qui a su vivre l’Amour jusqu’au bout.

    Levain

    Avec l’invitation qui nous est faite de l’accompagner et de savoir mourir avant de re-naître avec lui. Pâques, c’est la grande fête de la renaissance à la vie et de la victoire de celle-ci sur la mort. Elle est aussi celle du renouveau de la nature. On y retrouve l’Agneau pascal, qui désigne Jésus lui-même. Concernant le pain, les chrétiens sont aussi appelés à ôter le levain de leur vie. « Ne savez–vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Purifiez–vous du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle » (1 Corinthiens, ch. 5)…

    Tout est lié…

    Je vous souhaite, ainsi qu’à vos proches, une très belle fête de Pâque/Pâques. Puisse son cheminement particulier vous conduire à une re-naissance bénéfique faite d’Espérance, portée par la Foi et soutenue par l’Amour.

  • Ô temps ! Suspends (juste un peu) ton vol (stp !)…

    Eh bien voilà… En faisant les courses, je croisais des parents d’élèves qui me reconnurent ; je m’étais occupé de leurs deux enfants alors âgés de 7 et 10 ans. C’était hier. Enfin je le pensais… Quand le papa appelle son fils à quelques mètres de là. Il arrive. Première réaction de ma part : « Comme il a grandi ! » Et la maman de préciser « Il a eu vingt ans la semaine dernière »… Avant de me donner des nouvelles de la petit soeur qui – elle – avait dix-sept ans ! Ah ! Que j’eusse apprécié à cet instant précis, pour m’aider à digérer tout ça, une chaise qu’aurait bien accompagné un petit remontant. Rien de tout cela. Mais je tins bon !… Nous discutâmes ainsi durant quelques minutes. Mon ancien élève avait trouvé sa voie dans l’apprentissage et avait, par ailleurs, remarquablement progressé depuis.

    Nous nous séparâmes ensuite. Et je pensais aux années qui passent. Sans bruit, discrètement… Je revoyais cet élève dans des séances de lecture. Et je me dis que notre métier est tout de même fabuleux. Oh, nous n’avons pas de stock-options ou de parachutes dorés en cas de fermetures de postes, mais nous avons cette possibilité extraordinaire : celle de la transmission des savoirs et de la connaissance. Celle d’accompagner certains élèves, de pouvoir agir à leur côté afin de les rendre plus forts, plus sûrs d’eux.

    Alors, quand tant d’années après nous arrivent de telles rencontres, nous prenons la pleine dimension de ce métier et nous repartons contents et satisfaits vers demain. Nous retrouverons d’autres enfants de six à dix ans qui – je le sais – deviendront grands un jour…

  • Les Virtuoses…

    Il peut arriver que certains rares films que nous découvrons nous frappent très profondément, au point que l’on se sente ébranlé comme jamais. Ce film de 1996  réalisé par Mark Herman, « Les Virtuoses », ou encore en version originale « Brassed Off » est incontestablement de ceux-là…

    L’histoire ? Nous sommes en 1980 dans le village de Grimley, dans le nord de l’Angleterre. Un groupe de mineurs se battent pour le maintien de la mine dans laquelle ils travaillent. Ils font également partie d’une formidable fanfare, le fameux « brass band » de Grimley dirigé par le chef Danny. Arrive la charmante Gloria, nouvelle venue dans le village qui rejoint la fanfare et y fait très bonne impression avec une interprétation splendide du fameux concerto d’Aranjuez.

    Mais Gloria est aussi employée par la mine, travaillant avec ceux qui prévoient de fermer le site… L’existence des mineurs croisera difficultés après difficultés, chômage, éclatement des familles, précarité, misère, suicide… Leur fanfare est promise aux plus belles destinées. Une belle démonstration de fraternité et d’humanisme, de franche camaraderie sur fond de détresse causée par une politique conservatrice thatcherienne dénoncée avec force.

    Dans la distribution, nous retrouvons :

    • Pete Postlethwaite : Danny
    • Ewan McGregor : Andy
    • Tara Fitzgerald : Gloria
    • Stephen Tompkinson : Phil
    • Jim Carter : Harry
    • Philip Jackson : Jim

    Ce film connut de nombreuses distinctions telles que le Grand Prix du Festival du Film de Paris (1997) et le César du meilleur film étranger (1998), ainsi que trois nominations aux BAFTA (1997) : meilleur film britannique, meilleur scénario original, et meilleure musique de film.

    A titre personnel, sans nul doute le plus beau film de l’histoire du cinéma…

  • 1871…

    1871, la Commune. Sublime chanson de l’éternel Jean FERRAT. Où l’on n’oublie ni Louise michel, ni Jean-Baptiste Clément, ni Eugène Pottier…

  • Le Temps des Cerises

    Merci Jean-Baptiste Clément. Merci Antoine Renard. Merci Marcel Mouloudji.

    http://www.youtube.com/watch?v=uzW-qu7np2w