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  • Nous accueillons l’équipe olympique des Réfugiés.

    Nous accueillons l’équipe olympique des Réfugiés.

    « Nous vivons dans un monde de crises, de méfiance et d’incertitudes. Voici notre réponse olympique : Les dix-mille meilleurs athlètes du monde, en compétition les uns face aux autres, vivent pacifiquement ensemble au Village, partageant leurs repas et leurs émotions. Dans cet univers olympique, il y a une loi universelle pour tous. Dans cet univers olympique, nous sommes tous égaux. Dans cet univers olympique, nous voyons que les valeurs partagées par l’Humanité sont plus puissantes que les forces qui veulent nous diviser. Je vous lance un appel, athlètes olympiques : respectez-vous, respectez vous les uns les autres, respectez les valeurs olympiques qui rendent les Jeux Olympiques uniques pour vous et pour le monde entier ».

    « Nous vivons dans un monde où l’égoïsme gagne du terrain, où certaines personnes prétendent être supérieures aux autres. Voici notre réponse olympique : Dans l’esprit de la solidarité olympique et avec le plus grand respect, nous accueillons l’équipe olympique des réfugiés. Chers athlètes réfugiés : vous envoyez un message d’espoir aux millions de réfugiés dans le monde. Vous avez dû fuir vos maisons à cause de la violence, la faim, ou juste parce que vous étiez différents. Avec votre grand talent et votre humanité, vous apportez maintenant une belle contribution à la société. Dans cet univers olympique, nous ne faisons pas que tolérer la diversité. Dans cet univers olympique, nous vous accueillons comme un enrichissement de notre « Unité dans la diversité ».

    Thomas Bach, président du CIO

    Voici l’incroyable accueil qui a été réservé par les nombreux spectateurs à l’Équipe Olympique de Réfugiés, au moment où ces dix athlètes entraient dans le stade Maracana, précédés par la bannière Olympique :

     

    Mettons à présent un visage sur chaque nom de ces athlètes et faisons connaissance avec ce qui fut leur histoire, souvent incroyable et tellement dramatique… (suite…)

  • Une aventure littéraire particulière

    Une aventure littéraire particulière

    Chers amis,

    Tout comme l’année dernière, j’ai conduit cette année un groupe de lecture, dans une autre école cette fois, dont tous les textes étudiés provenaient toujours de grands auteurs de la littérature française ou étrangère. Cette démarche avait déjà été largement abordée par le passé, ici et , par exemple.

    Autre école, autre public, donc. Bien sûr, toujours des élèves en difficulté, ils étaient une petite dizaine cette année, et particulièrement en lecture. Nous pointions régulièrement le désintérêt pour ces enfants pour ce domaine en général et des livres en particulier. Nous regrettions aussi l’éloignement de certaines familles, trop nombreuses, avec le travail scolaire.

    Cette année, bien plus que la précédente, j’ai pu constater des effets secondaires ô combien profitables autant qu’inespérés.

    La passion débordante de ces jeunes élèves de CM1 tout d’abord. Je ne sais par quelle magie ils entraient ainsi spontanément si magnifiquement en résonance avec certains personnages évoqués ou certaines histoires présentées.

    La beauté de la langue y fut sans doute pour quelque chose. Je sélectionnais, précisons-le, une petit passage dans chaque ouvrage – entre vingt et trente lignes – qui était un moment emblématique dans le roman mais qui ne représentait pas pour autant une masse de lecture telle que cela pouvait devenir une difficulté supplémentaire pour les élèves. Combien de fois nous étions-nous littéralement extasiés devant la beauté d’une expression rencontrée ou de la tournure d’une phrase relevée. Car nous l’avons croisée, cette beauté des mots. Tous plus magnifiques, plus grands les uns que les autres. Cette langue que l’on ne trouve malheureusement plus – ou à de trop rares exceptions sans doute – dans la littérature dite « de jeunesse ».

    Les retours des familles, sans doute, ont eu un effet démultiplicateur que je n’osais espérer, chez ces lecteurs en herbe. Telle maman était ravie que sa fille connaisse l’Île Mystérieuse. Tel papa était vraiment heureux que son fils évoque le Comte de Monte-Cristo, qu’il avait lu plus jeune. Tels grands-parents avaient été tellement émus de savoir que nous avions parlé des Misérables avec leur petite fille. Quelle puissance que ces liens transgénérationnels ! La motivation des élèves grandissait à vue d’oeil, séance après séance. Leur intérêt était de plus en plus palpable. Leur volonté d’apprendre, de connaître, devenait plus forte de jour en jour. Et quand une séance, très exceptionnellement, ne pouvait pas avoir lieu – pour une raison ou une autre – nous frôlions presque la révolution !

    Ils furent finalement nombreux à faire la démarche de s’inscrire à la Médiathèque de la ville ou de fréquenter les librairies, pour retrouver « nos » livres – ou en découvrir d’autres. Et quel moment ce fut lorsque, à l’occasion de la dernière séance de l’année, j’avais amené à l’école un livre ancien, un Hetzel de l’époque : L’Île Mystérieuse… Emerveillement garanti ! Ces yeux écarquillés devant ce beau livre, grand, gros, d’un rouge si caractéristique ; cette délicatesse en effleurant de leurs doigts devenus si légers ce papier tellement marqué par le temps, par endroits ; cet étonnement aussi de sentir le parfum particulier de ce livre ancien. Et quel bonheur incroyable ce fut de retrouver dans cet objet d’un autre temps, le passage que nous avions étudié ; avec quelle délectation les élèves se lancèrent spontanément dans une lecture originale si parfaite !

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    En cette fin d’année je fus ému lorsque ce petit groupe m’annonça que j’étais devenu désormais leur « professeur de littérature ». Et que dire du soin absolu avec lequel les élèves manipulaient leur Cahier de littérature qui contenait chaque texte étudié et que l’on gardera en vue de l’année prochaine. Car nous nous retrouverons avec grand plaisir au CM2 : rendez-vous a d’ores et déjà été pris avec leur future enseignante extrêmement intéressée par ce projet de lecture.

    Victor HUGO, Alexandre DUMAS, Jules VERNE, Ernest HEMINGWAY, Marcel PAGNOL et Jonathan SWIFT, je vous remercie. Chers élèves, je vous félicite et vous souhaite de très belles vacances d’été.

  • Voyages sur les Ondes…

    Voyages sur les Ondes…

    Tout le monde écoute la radio. Mais ne vous êtes-vous jamais demandé comment opère cette magie que l’on appelle « transmission sans fil » capable de véhiculer sons, images et autres données encore ?

    Ce virus m’a gagné dans mes très jeunes années, alors que mon regretté père, radio-télégraphiste dans l’Armée de l’Air, faisait souvent de l’écoute sur un récepteur ondes-courtes à lampes (un BC-342, pour les connaisseuses et connaisseurs) que je possède toujours et qui démarre parfaitement, après l’habituel temps de « chauffe » et le ronronnement caractéristique qui l’accompagne. ;o)

    bc342

    Dans ma jeunesse, j’avais un petit poste radio et, plutôt que de m’attarder sur la bande FM, j’allais explorer les grandes ondes, à la rencontre de stations étrangères, ou les ondes courtes (le simple fait d’entendre d’autres langues me passionnait)…

    A vingt ans, je me rapprochais d’un « Radio-Club » non loin de mon domicile (le Radio-Club F6KQV de Strasbourg) et je découvrais l’univers du « radioamateurisme ». Des Radioamateurs chevronnés me permirent de faire mes premiers pas dans ce qui allait devenir une réelle passion par la suite. Une fois par semaine, je m’y rendais et je suivais des cours de règlementation radioamateur, de technique également (électronique, montages, émission, réception, antennes, etc.) et enfin de télégraphie (le fameux code « Morse »).

    Le jour de l’examen, en 1986 à la DTRE de Nancy, sur Minitel (eh oui !), il fallait répondre à des séries de questions (pour les licences F1 et F6) puis en plus – si l’on passait la licence F6 : examen de télégraphie.

    Chaque radioamateur possède en effet un indicatif personnel et unique dans le monde, composé en France de la lettre F, puis, à l’époque, d’une lettre (A, B, C, D ou E) précisant la classe d’émission. Il existait alors pas moins de cinq licences différentes, FA1/FB1/FC1/FD1 et FE6 (cette dernière catégorie concernant les FD1 avec trois ans ou plus d’exercice).

    Je reçus, une fois l’examen passé avec succès, mon certificat officiel délivré par l’administration (PTT Télécommunications – DTRE) daté du 10 mars 1986 et je découvris enfin mon indicatif : FC1LOC ! J’avais 21 ans.

    Je n’avais pas passé la télégraphie et obtenais donc la Classe 2 d’émission (le fameux « C ») avec un accès aux bandes de fréquences supérieures aux 30 MHz uniquement (les bandes inférieures, dites « décamétriques », étaient réservées aux radioamateurs de Classe 1).

    Je fis donc mes premiers pas sur la bande des « 2 mètres » : sur 144 MHz avec un petit émetteur-récepteur (que je possède toujours) et au sein du Radio-club, lorsque nous montions par exemple sur les points-hauts (au Champ du Feu en l’occurence) à l’occasion de concours (contests) type « Championnats de France » par exemple (il fallait dans un temps délimité – 24 heures, en général – cumuler le maximum de contacts dont la distance délivrait des points, ce qui permettait un classement final). Mais au-delà de cet esprit de compétition, il fallait voir l’ambiance, avec le montage de l’antenne, le démarrage du groupe électrogène, les premiers appels, les rares heures de sommeil, le froid du petit matin, bref : des moment toujours inoubliables.

    Puis, après ces premiers instants, les aléas de la vie m’ont éloigné de l’activité radioamateur. Dix ans, vingt ans… (suite…)

  • Ode au Printemps

    Ode au Printemps

    Vous souvenez-vous de la précédente équinoxe ? Celle du 23 septembre dernier ? Quelle que soit l’équinoxe, à cette date le jour et à la nuit ont exactement la même durée. Un phénomène possible grâce à l’alignement parfait du soleil avec l’équateur, il change d’hémisphère céleste. En septembre, la nuit va peu à peu gagner sur le jour (jusqu’au solstice d’hiver) alors qu’en mars, le jour va peu à peu gagner sur la nuit (jusqu’au 21 juin, date du solstice d’été).

    Mais ici et maintenant, quel meilleur endroit peut-il y avoir au monde – que dis-je ! dans la galaxie ! – pour partir à la rencontre de ce printemps nouveau, que nos collines ? Ah, le Garlaban en pareille saison ! En route ! Par le chemin de la Treille. (suite…)

  • L’Abbaye cistercienne de Valmagne

    L’Abbaye cistercienne de Valmagne

    On se dit que cette guerre, qui pourrait bien durer cent ans, voire plus – étant donnée la quinzaine de belligérants engagés à l’échelle de toute l’Europe – allait connaître une trêve… Seguin avait sa mine des mauvais jours. Il savait que dès la paix retrouvée – fut-elle courte – ses deux-mille hommes et lui n’allaient plus être payés. C’est aux côtés des Godons qu’il avait choisi de s’engager. Drôle de nom, s’était-il dit à l’époque. Ce sont en fait les Anglais. On les appelle ainsi en raison d’un juron « God dam » (Dieu me damne). Les Godons… Il avait vingt-six ans lorsqu’il combattit pour la première fois avec eux. C’était lors de la mémorable bataille de Poitiers, en 1356. Seguin savait que le Languedoc méritait une halte, en cas de trêve : il y en avait des richesses là-bas ! Une prometteuse Abbaye se rappela d’ailleurs à son souvenir… (suite…)

  • Connaissez-vous NoNo ?…

    Connaissez-vous NoNo ?…

    Oui ! NoNo, comme le Théâtre NoNo !

    Quelle découverte, le Théâtre NoNo !

    Quel moment incroyable vécu samedi dernier à l’occasion de la soirée de présentation de la saison 2016-2017 !

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    Photo : Théâtre NoNo

    En associant la scène et des projections sur grand écran, cet inventaire des futurs spectacles laisse présager une saison passionnante autant que colorée. Dans le décalage permanent, mais sans jamais sombrer dans la vulgarité, toujours dans le respect de l’autre, avec cette ambiance surréaliste, festive et joyeuse. Et cette générosité de tous les instants… (suite…)

  • Grand, fort, marquant, en un mot inoubliable.

    Grand, fort, marquant, en un mot inoubliable.

    Il est un moment qu’à nul autre pareil nous souhaiterions grand, fort, marquant, en un mot inoubliable. Nous voulons parler de cette transition d’une année à l’autre. Ce passage vers un autre ailleurs, une nouvelle destinée. Las des sempiternelles scènes gargantuesques autour d’une table richement garnie de délicats mets et autres délices liquides, de paroles convenues, il nous fallait autre chose. Passer autrement. Aller vers cette nouvelle année en choisissant une autre chemin. (suite…)

  • Ils étaient la jeunesse de France

    Ils étaient la jeunesse de France

    Ce vendredi 13 novembre 2015, quelque chose s’est brisé. Irrémédiablement. Les terribles tueries de janvier – Charlie Hebdo et l’Hyper Casher – me semblaient encore si proches. D’ailleurs, comment de telles plaies auraient-elles donc pu déjà se refermer ? Se refermeront-elles un jour…

    Ce vendredi 13 novembre 2015, ce soir-là, dans le cadre de la saison de Passion’ARTS, nous accueillions au Théâtre du Golfe, à La Ciotat, les artistes Christina Rosmini (chanteuse) et Bruno Caviglia (musicien), dans un spectacle intitulé « D’Autres Rivages » . A partir de 20h30, le public du Théâtre embarquait pour un merveilleux voyage vers les cultures méditerranéennes, le Féminin et un humanisme affirmé. Oui, quel magnifique spectacle de fraternité et d’humanisme ! La générosité des artistes et la beauté de leur prestation avaient conquis le public de ce soir.

    A la sortie, les yeux et les oreilles encore pleins d’étoiles et de rêves, les téléphones rallumés commencèrent à biper à qui mieux mieux. Notifications après notifications, le bonheur collectif bruyant mouvementé se mua en une consternation individuelle silencieuse immobile. Les premier mots rompirent cette pause improvisée : « Des morts au Bataclan », « Des terroristes au Stade de France », « Beaucoup de morts au Bataclan », « Des attentats à Paris »… Nous ne savions encore rien, mais nous étions déjà anéantis (suite…)

  • Ephraïm l’Ethiopien

    Ephraïm l’Ethiopien

    Il s’appelle Ephraïm. Ce jeune garçon éthiopien, toujours accompagné de son inséparable brebis, va être confié à des parents éloignés. Mais il s’adapte mal à sa nouvelle vie. Jusqu’au jour où son oncle lui annonce qu’il devra sacrifier l’animal pour le prochain repas de fête. Ephraïm sera prêt à tout pour sauver sa seule amie et rentrer chez lui… (D’après le synopsis de http://www.festival-cannes.com)

    Dès les premières images du film « Lamb », nous sommes immédiatement saisis par la beauté – que dis-je ! La splendeur, la magnificence – des paysages qui se déroulaient devant nos yeux étonnés de découvrir ainsi une part de l’Ethiopie.  (suite…)

  • Bonne pensée, bonne parole, bonne action (et bonne cuisine)

    Mais quelle bonne idée, ce restaurant iranien à Aix-en-Provence ! Un des rares lieux où il est possible de déguster la cuisine Persane. Oui, quelle bonne idée ! Des plats typiques, un choix très fourni, un vrai régal. De délicates épices enchantent nos sens mais ce n’est jamais piquant. Le service est rapide et l’ambiance au beau fixe. Une belle découverte !

    La carte
    La carte

    Au dessus du comptoir se dressait cette représentation : l’Oiseau Vareghna.

    oiseauvareghna

    Symbole par excellence du Zoroastrisme, l’Oiseau Vareghna représente tout d’abord un homme d’un certain âge, celui de la sagesse. Les ailes nous rappellent de toujours chercher à avancer, à progresser dans la vie. (suite…)

  • Un film irrationnel

    J’ai eu, vendredi soir, l’occasion de découvrir, au cinéma « Le Pagnol », à Aubagne, le nouvel opus de l’immense Woody Allen.

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    Eh bien les amis, quel film !

    Je dois dire que j’apprécie régulièrement Woody Allen, mais là, ça dépasse l’entendement. Lorsque démarre le générique de fin, le silence dans la salle persiste. Chaque spectateur, immobile, fixe l’écran ou son voisin ou sa voisine, les yeux écarquillés d’étonnement et la bouche ouverte de surprise. Puis, après quelques secondes, la réalité reprend le dessus et les premiers échanges apparaissent. « Oh ça alors ! ». « Tu t’y attendais ? », « Et tu te souviens quand… ? », « Et quand elle a répondu que… ? », etc.

     

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  • SCOP-TI 1336

    J’ai bu un thé.

    Son nom est un nombre mystérieux : 1336.

    Il arbore en outre cette maxime : « Eveille les consciences, réveille les papilles »…

    Vous l’avez deviné : il s’agit du thé produit par les ex-employés de Fralib. Un petit rappel des événements :

    Le nom de la société, SCOP TI, est l’acronyme de « Société Coopérative Ouvrière Provençale de Thés et Infusions ».

    Quand on sait au prix de quelle lutte cette SCOP a pu devenir réalité : 1336 jours de mobilisation et d’occupation de l’usine (ce qui correspond à plus de 190 semaines, plus de 44 mois, plus de 3 ans et 6 mois)…  (suite…)

  • Oui, mais ce pays a du pétrole.

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    Photo de Ali Mohammed Al-Nimr. Ce cliché provient de la page Facebook de soutien ouverte par son oncle sur Facebook.

    D’un côté, le jeune chiite Ali Mohammed Al-Nimr qui est le « neveu de l’un des plus fervents opposants au régime » saoudien, d’après Le Figaro, a été mis en prison alors qu’il n’avait que 17 ans. Il est principalement accusé d’avoir participé, en 2012, à une manifestation contre le régime. Condamné à mort le 27 mai 2014, le jeune homme a épuisé ses voies de recours, précise Slate. » (Source francetvinfo)

    De l’autre côté, l’Arabie saoudite a été nommée à la tête du Comité de la région Asie chargée de recommander des nominations pour les experts des… Droits de l’Homme de l’ONU (a précisé le directeur de UN Watch) – et non à la présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, comme cela avait été dit de façon erronée, dans un premier temps. Mais il n’empêche : quand bien même cela ne concerne que la région Asie, l’idée qu’un pays comme l’Arabie saoudite puisse avoir un rapport – quel qu’il soit – avec les Droits de l’Homme de l’ONU, on croit rêver… Oui, mais ce pays a du pétrole.

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  • Le sens des mots

    « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », nous livre Albert Camus.

    Le traitement par les médias des récents événements dramatiques que sont les vagues actuelles de migrations de réfugiés de Syrie, du Kosovo, d’Afghanistan, d’Albanie, d’Irak, du Pakistan, d’Érythrée, de Serbie, d’Ukraine, du Nigeria (les dix principaux pays d’origine des primo-demandeurs d’asile dans l’UE en 2015) est pour le moins inégal. Souvent, nous n’entendons parler que de « migrants ». Quand on sait combien un mot inadapté peut engendrer des conséquences fâcheuses, le moment est venu de nous questionner sur deux termes fréquemment évoqués en ce moment – ô combien malheureusement… (suite…)

  • Lale, Nur, Selma, Ece, Sonay et Hirut

    Turquie, Ethiopie. Non, il ne s’agit pas de récentes destinations estivales, mais plus simplement de deux films exceptionnels vus à moins de deux mois d’intervalle. A l’honneur, deux réalisateurs non moins formidables : Deniz Gamze Ergüven et Zeresenay Mehari.

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    Lale, Nur, Selma, Ece, Sonay, Hirut : tels sont les prénoms des différentes héroïnes de ces deux longs métrages ; les cinq sœurs du film Mustang, puis la jeune fille de Difret. Le point commun qui unit ces deux œuvres a priori très éloignées géographiquement et culturellement : le poids des traditions ancestrales.

    Les deux films s’ouvrent sur une note de bonheur et d’insouciance. D’un côté, la joie d’une fin d’année scolaire et des premiers moments de vacances d’été où l’on voit en Turquie cinq soeurs s’amuser avec des garçons au bord de la mer, de l’autre, en Ethiopie, une jeune fille à l’école, bonne élève, à laquelle l’enseignant annonce qu’elle aura accès à la classe supérieure. Grand sourire sur le visage de l’adolescente qui, à la fin de la classe, repart à pieds chez elle annoncer la bonne nouvelle à sa famille. (suite…)