Étiquette : Actualité

  • Tahar Ben Jelloun et le « Printemps arabe »

    Idée lecture ! Tahar Ben Jelloun va publier, le 16 juin prochain, deux ouvrages consacrés aux révoltes arabes de ce printemps. « L’Etincelle » et « Par le Feu ».

    Qui a oublié ce vent de liberté soufflant sur ces pays arabes… A commencer par le martyr tunisien Mohamed Bouazizi qui s’immola par le feu, le 17 décembre 2010 ; geste qui initia ce que l’on appellera la Révolution du Jasmin dans ce pays. C’est son histoire que met en scène Tahar Ben Jelloun, dans « Par le Feu », un récit romancé.

    L’autre ouvrage analyse l’événement que représente la Révolte des pays arabes, « cet immense mur de Berlin qui tombe et a eu un effet libérateur un peu partout dans le monde (…) » a précisé l’auteur qui s’est « mis dans la tête » d’Hosni Moubarak ou Ben Ali. Dans ce récit, « L’Etincelle », il s’intéresse aussi aux révoltes qui se déroulent actuellement en Lybie et en Syrie.

    L’ETINCELLE
    ISBN / EAN : 9782070134717
    Prix indicatif : 11 €

     

     

     

    PAR LE FEU
    ISBN / EAN : 9782070134885
    Prix indicatif : 12 €

     

     

     

  • Un petit blanc contre beaucoup de choses…

    Chers amis,

    L’expérience de ces dernières élections cantonales est encore présente. Et avec elle son lot d’événements plus ou moins heureux. Nous retiendrons deux mauvais points, nous voulons parler du fort taux d’abstention et du score élevé du Front national.

    A priori, rien ne lie ces deux faits. Mais regardons cela de plus près…

    Que veulent donc nous faire comprendre les abstentionnistes dont on dit qu’ils composent le « premier parti de France » ?… Une contestation. Un ras-le-bol adressé au monde politique de notre pays.

    Notre propos ne vise pas à se questionner sur ce que l’on appelle la « crise de citoyenneté », d’autres ayant traité ce sujet. Il nous semble par contre important d’observer de quelle manière a été sacrifié – sur l’autel de la contestation – le vote républicain pour le transformer en vote extrémiste. C’est ici que nous retrouvons le score (toujours trop) élevé du Front national.

    Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas de dire que ce parti – contrairement à ce que certains pensent – est devenu un parti républicain « comme les autres »… Non, non, mille fois non ! Ce parti fut créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen. Celui-ci, repéré par Pierre Poujade, devint en 1955 le délégué général de l’Union de défense de la jeunesse française puis fut élu député de Paris – le plus jeune député de l’Assemblée nationale (il avait vingt-sept ans) en 1956. Il restera député jusqu’en 1962. Il sera plus tard directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour lors de la présidentielle de 1965. Ses dérapages ont jalonné son parcours politique (« les chambres à gaz sont « un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale » éructa-t-il an 1987. L’année suivante ce fut le malheureux et nauséabond mot à propos de Michel Durafour – alors ministre de la Fonction publique : « Durafour crématoire »… D’autres paroles de ce gabarit ont tristement succédé à ces derniers, permettant sans l’ombre d’un doute de ranger ce parti aux côtés des formations d’extrême-droite, racistes, xénophobes et antisémites.

    Depuis, l’une de ses filles lui a succédé : Marine Le Pen (qu’il eût lors de son premier mariage). Et nous assistons à un changement dans la forme (mais quid du fond ?…). Exit les propos racistes et xénophobes, exit le visage et la voix de son père. Et les jeux de mots liés à son prénom participent de cette banalisation dangereuse en cours actuellement : « la vague bleu Marine »… Nous verrons à l’usure si la présidente du Front national saura conserver cette image de « parti comme les autres ». Le naturel pouvant aussi revenir au galop, à la première occasion.

    Mais revenons sur le glissement auquel nous assistons depuis un certain temps qui consiste à transformer le Front national en parti de la contestation. Cette mystification fâcheuse est dangereuse pour notre Démocratie ! Laissons ce parti à ses préoccupations premières qui trouvent leur source dans la fange de nos sociétés et de certains esprits. Mais, si un fond de fidèles à ce parti le sont et le resteront, nous n’irons pas jusqu’à dire que tous les électeurs du Front national sont racistes et xénophobes. Car nombre de nos concitoyens ont trouvé en ce parti le moyen – désespéré pour certains, certes – de faire entendre leur contestation. Et le FN sait surfer sur ce courant avec l’argument populiste qui consiste à renvoyer dos à dos les partis républicains tels que le PS et l’UMP (souvenons-nous le slogan de ces dernières cantonales : « contre le système UMPS »)… (suite…)

  • Shahbaz Bhatti

    C’est dans un silence assourdissant que Shahbaz Bhatti, le ministre pakistanais des minorités religieuses, vient d’être abattu sauvagement à Islamabad (Pakistan). La ville était pourtant placée sous haute surveillance…

    Il était Pakistanais et Chrétien. Précisons qu’il était le seul chrétien du gouvernement pakistanais. C’est parce qu’il défendait la minorité chrétienne et qu’il militait pour la suppression de la peine de mort en cas de blasphème que Shahbaz Bhatti est mort, sa voiture ayant été criblée de balles par de sombres inconnus.

    Et les minorités souffrent. Il est bien connu, par exemple, qu’à chaque fête de Noël des chrétiens sont assassinés et des églises sont brûlées. Combattre les violences qui frappent les minorités religieuses de ce pays relève déjà d’un engagement et d’une foi hors du commun. Shahbaz Bhatti était de cette dimension. Conscient du danger permanent qui menaçait sa vie, il avait enregistré un message : « Je suis prêt à mourir pour une cause. Je vis pour ma communauté et pour les personnes qui souffrent, et je vais mourir pour défendre leurs droits, car ces menaces et avertissements ne sauront changer mes opinions et mes principes. »

    Léon Mercadet a abordé ce sujet ce matin dans l’émission « La Matinale » de Canal + (rubrique « Cool/Pas cool ») : « Pourquoi a-t-on tué Shahbaz Bhatti ? Eh bien parce qu’il était chrétien et parce qu’en temps que ministre des minorités religieuses, il demandait l’abolition de la loi sur le blasphème »…

    Or, ce drame cache une situation plus complexe. Nous avons retranscrit les propos de M.  Mercadet que nous vous livrons ci-dessous :

    « Je vais vous parler d’un super mec, mais il a été assassiné avant hier.

    Il s’appelait Shahbaz Bhatti et était ministre au Pakistan, ministre des minorités religieuses. Il avait 42 ans. Il était chrétien et avant-hier, à Islamabad, un commando a mitraillé sa voiture. Bhatti avait congédié ses gardes du corps pour rendre visite à sa mère, et là, il a reçu huit balles. Il est mort à l’hôpital. L’assassinat a été revendiqué par un mouvement de talibans pakistanais.

    Il y a trois millions de chrétiens au Pakistan. Cela ne représente que deux pour cent de la population mais ça représente tout de même trois millions de personnes.

    Alors pourquoi a-t-on tué Shahbaz Bhatti ? Eh bien parce qu’il était chrétien et parce qu’en temps que ministre des minorités religieuses, il demandait l’abolition de la loi sur le blasphème. Dans cette loi pakistanaise, n’importe quoi peut être blasphème. N’importe quoi qui déplaît aux fanatique et ça peut mener  jusqu’à la peine de mort. (suite…)

  • Un petit coin de La Ciotat

    Chers amis,

    Notre belle ville de La Ciotat, depuis quelques années, a bien perdu de son cachet d’antan. Le bétonnage tous azimuts est devenu la règle. Plus un mètre carré de terre, bientôt, ne sera épargné sur l’autel du développement immobilier…

    Il est un coin en particulier, un petit coin de La Ciotat, qui pourrait bientôt changer de forme. Bienvenue dans un petit voyage que l’on peut encore appeler « fiction ». Pourvu que ça dure…

    Alors voilà. Il y a quelques temps – pas si lointains – il fut question de fermer une école. L’école Louis Marin pour être précis. Curieux pour un établissement dont les effectifs sont loin, très loin d’être déficitaires ! Déjà à l’époque on entendait certaines voix exprimer combien le rouleau-compresseur des intérêts financiers n’allait pas s’émouvoir d’une école de centre-ville qui a le malheur d’être orientée vers la mer… Ah ! Cette « vue mer » !… (Enfin, il faut tout de même pour voir la mer sortir dans la rue et tordre son cou vers la droite)…

    Mais s’il n’y avait que l’école… Un peu plus bas, dans la continuité de l’école, se trouve le Théâtre du Golfe à côté duquel se tenait une caserne de pompiers à présent désaffectée (le pompiers ayant depuis rejoint une caserne flambant-neuf). Il en est de même pour une caserne de gendarmerie nautique dont il était fortement question qu’elle ne soit supprimée (si ce n’est déjà fait) au nom de la « révision générale des politiques publiques ».

    Revenons un instant au Théâtre du Golfe. Lors du dernier Conseil municipal, la décision fut prise d’aménager une ancienne halle à bois, plus longue que large, en salle de concert et spectacles. On y verra sûrement les mêmes spectacles qui ont lieu dans le Théâtre du Golfe… Si cela s’avère vrai, pourquoi ne pas fermer ce dernier ? Et du coup, la Ville disposerait d’un sacré petit coin face à la mer qui en ferait pâlir plus d’un…

    Allez zou ! Avec l’aide de Google Maps et d’un peu d’imagination, voici une espèce de bande dessinée aux accents lugubres. Pour l’instant on peut préciser, en la paraphrasant, la célèbre formule : « Toute ressemblance avec des lieux existants ou ayant existé est purement fortuite« . Pour l’instant…

    (suite…)

  • Ode à l’Amour

    Intro

    Il y eut temps où je faisais reproche à mon prochain
    Si sa vie n’était pas proche de la mienne
    Mais à présent mon coeur accueille toute forme
    Il est un prairie pour les gazelles?Un cloître pour les moines
    Un temple pour les idoles?Une Kaaba pour le pèlerin
    Les tables de la Thora et le livre du Coran
    Je professe la religion de l’amour et quelle que soit
    La direction que prenne sa monture, cette religion est ma religion et ma foi

    J’ai pu voir qu’le livre de la vie n’était pas seulement composé d’encre et de lettres
    Mon coeur devient blanc comme neige
    Lorsque je goûte les saveurs du je t’aime
    Dans ton jardin les fleurs sont multiples mais l’eau est unique
    Laisse moi me vêtir de ton amour comme d’une tunique
    Laisse moi égrainer le chapelet de mon coeur dans ton souvenir
    Laisse moi crier au monde le parfum de mon désir
    Le ciment de la providence nous lie comme les briques du secret
    J’étais cuivre tu m’as rendu or toi l’Alchimiste de mon coeur
    Toi qui a su gommer mes erreurs
    Tu m’as tendu la main un jour et depuis je suis riche
    En vérité qui est le pauvre, qui est le riche ?
    Je partirais paré des joyaux que tu m’as remis
    N’est-ce-pas toi Sidi qui m’a rendu vivant dans cette vie (bis)

    Refrain(x2) :

    L’amour un océan sans fond, sans rivage
    C’est le secret caché dans le coeur du sage
    De toute éternité tu as lié
    La merveilleuse histoire de l’humanité

    Mon coeur fut transpercé par un rayon de soleil
    Non pas l’étoile qui luit pour tous celle qui les âmes éveillent
    N’est croyant que celui qui aime l’autre comme lui-même
    L’existence est un don mais trop peu de gens s’émerveillent
    Parce que les tenus qu’elle revêt ne sont jamais les mêmes
    Parce que l’apparence ne trompe que ceux qui s’y arrêtent
    J’ai bu le vin de l’Amour les gens se sont changés en frère
    Et me prennent pour fou ceux qui au lieu du coeur ont une pierre
    Verse moi donc une autre coupe que je goutte enfin l’ivresse
    Ce n’est qu’une métaphore pour ceux qui comprennent
    J’ai compris ce qu’était le bien à la lueur de mon coeur
    Et la sincérité seule nous préserve de l’erreur
    Les actes ne valent que par les intentions à chacun selon son but
    Aimer l’autre quoi qu’il en coûte et envers soi mener la lutte
    Dans ma poitrine est enfoui le trésor des justes
    Si y en a pour un partageons y-en a pour tous

    Refrain(x4) :

    L’amour un océan sans fond, sans rivage
    C’est le secret caché dans le coeur du sage
    De toute éternité tu as lié
    La merveilleuse histoire de l’humanité

    Et en vérité Qui est tu toi l’Amour, toi que je cherche tant
    J’ai perçu tant de mirages qui de loin portaient ton nom
    Réponds, tu es le trésor caché, cherché par l’Amant et l’Aimé
    Mais ne le savent que ceux qui de toi sont épris
    Je veux être de ceux dont le visage porte la marque de Ta proximité
    Leurs coeurs gémient et tu les remplis du secret, du miel de cette vie
    Tu brûles et tu soignes à la fois les maux
    Et les mots me maquent pour oser dire
    Que tu es la source de toutes choses
    De toute éternité ces mots sont gravés dans mon coeur
    Je t’aime, je t’aime, je t’aime O Amour
    Sois en sûr comme le soleil et la lune déchirent le ciel
    Au cours de chacun de leur passage
    L’Amour est la couronne des actes
    Fais de moi un Roi pour que je puisse donner le pacte
    Fais de moi un Roi afin que je puisse donner ce pacte

    Refrain(x4) :

    L’amour un océan sans fond, sans rivage
    C’est le secret caché dans le coeur du sage
    De toute éternité tu as lié
    La merveilleuse histoire de l’humanité

    Ce titre est extrait de l’album : Le Face A Face Des Coeurs


    Année de sortie : 2004
    Label :
    Atmosphériques
    Durée totale : 01:06:58

    1. Interview Avec Pascale Clark
    2. Ode A L’amour
    3. Fleurs De Lune
    4. Lettre A Mon Père
    5. Ce Monde Ma Muse 1.0
    6. Noir & Blanc
    7. Traces De Lumière
    8. Pourquoi Avoir Peur
    9. Vivre A Deux
    10. 3 Roses Jaunes
    11. Sur La Place Des Grands Hommes
    12. Le Langage Du Coeur
    13. L’envers & L’endroit
    14. Où Vont Les Rêves
    15. Parfum De Vie
    16. Existentiel

    A propos d’Abd El Malik :

    Abd al Malik est né à Paris d’un père haut fonctionnaire congolais. Entre 1977 et 1981, il vit avec sa famille à Brazzaville. À son retour en France, il grandit dans une cité HLM du quartier du Neuhof à Strasbourg. Après le divorce de ses parents, c’est sa mère seule qui l’élève avec ses six frères et sœurs. Il est entrainé très jeune dans la petite délinquance (vol à la tire et vente de drogue).

    Grâce notamment à une enseignante qui l’oriente vers le collège privé Sainte-Anne à Strasbourg, il poursuit ses études. Il est admis au lycée Notre-Dame des Mineurs, puis intègre l’Université Marc Bloch dans un double cursus philosophie et lettres classiques.

    Il fonde à cette époque avec son grand frère Bilal et son cousin Aissa le groupe de rap N.A.P.. Abd al Malik choisit son nom de scène en référence à son propre nom de naissance. En effet, son prénom « Régis », qui signifie «roi» en latin, se dit «Malik» en arabe.

    (D’après Wikipédia)

    Son site officiel : http://www.abdalmalik.fr/

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  • Shapur Bakhtiar : qui s’en souvient ?…

    Shapur Bakhtiar (né en 1914 à Kanarak, un village proche d’Isfahan), écrivain et politologue iranien, et dernier Premier ministre d’Iran sous le règne du Shah Mohammad Reza Pahlavi.

    Il obtint son doctorat en Sciences politiques à Paris, à la Sorbonne, en 1939. Toujours opposé au totalitarisme, il participa à la guerre civile espagnole au sein des Brigades internationales contre le général Franco avant de se porter volontaire dans l’Armée française et de combattre contre l’occupation nazie dans le bataillon d’Orléans puis dans la Résistance française.

    Il rertourne en Iran en 1946. En 1978, le pouvoir du Shah s’effondre. Bakhtiar sera nommé Premier ministre. La montée de l’ayatollah Khomeini ruina tous les espoirs et le Shah quitta l’iran en janvier 1979. Shapur Bakhtiar le suivra au mois d’avril et dirigera le Mouvement national de la Résistance iranienne. (suite…)

  • Liberté : enfin !

    Chers amis,

    Nous avions évoqué sur notre site le drame vécu par Clotilde Reiss, assignée à résidence après ces épisodes d’une justice théâtrale qui la condamna à deux fois cinq ans de prison pour « espionnage » (rappelons qu’elle était détenue en Iran depuis le 1er juillet dernier pour avoir participé à des manifestations post-électorales qui ont tant fait parler d’elles et dont la répression fut si terrible)… Elle passera tout de même un mois et demi en détention dans la prison d’Evin, à Téhéran.

    Aujourd’hui dimanche 16 mai 2010, Clotilde Reiss a retrouvé le chemin de la Liberté. Dès son arrivée, l’universitaire de 24 ans a été reçue à l’Elysée. (suite…)

  • Ma France

    Paroles et Musique : Jean Ferrat
    1969  ‘Jean Ferrat – Vol.1 (1999)’

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
    Je n’en finirais pas d’écrire ta chanson
    Ma France

    Au grand soleil d’été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche
    Quelque chose dans l’air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
    Ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
    Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre
    Ma France

    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu’on la fusille
    Ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
    Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu’il est temps que le malheur succombe
    Ma France

    Leurs voix se multiplient à n’en plus faire qu’une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l’histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs
    Ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
    Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
    A l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
    Ma France

    Qu’elle monte des mines descende des collines
    Celle qui chante en moi la belle la rebelle
    Elle tient l’avenir, serré dans ses mains fines
    Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
    Ma France

  • Zahor, souviens-toi…

    Le dernier dimanche d’avril est consacré à la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

    Je ne puis oublier cette visite effectuée l’été 2007 au seul camp de concentration implanté en terre française, je veux parler du sinistre camp de Natzweiller-Struthof. Nous étions en plein milieu de l’été et pourtant, arrivés sur les lieux, le ciel était couvert, sombre, l’air humide. Les éléments nous avaient livré ce camp dans une ambiance indescriptible. Seul le silence avait sa place en ces lieux de mémoire…

    Cette visite nous permit de découvrir sans détour ce que des hommes, en d’autres temps, avaient pu faire à d’autres hommes rétrogradés au rang de « sous-hommes ». Quelle cruauté… Il y aurait tant à dire sur ce moment vécu là où tant d’autres perdirent leur vie dans de telles conditions…

    Arrivés dans une pièce, nous découvrîment un sinistre dispositif : une table de dissection… (suite…)

  • Retour sur le projet de loi « Besson »…

    Le ministre de l’immigration et de l’identité nationale a présenté le 31 mars 2010 en Conseil des ministres son projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité.

    Modifiant pour la 5ème fois en 5 ans le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), ce texte est marqué par une grave restriction des prérogatives du juge de la détention et des libertés avant une décision de reconduite à la frontière. Cette loi est ainsi une loi anti-juge autant qu’une loi anti-immigré. En limitant le contrôle du juge judiciaire elle accroît le risque d’expulsions mettant en danger la sécurité des migrants ou des demandeurs d’asile.

    Contrairement aux engagements pris par le gouvernement au moment de l’adoption en Europe de la directive retour, à laquelle s’était opposé le Parti socialiste au Parlement européen, ce texte va conduire à un allongement de la durée de rétention administrative des étrangers en France.

    Par ailleurs, en envisageant de donner au Préfet la possibilité de décréter zone d’attente de vastes territoires, le gouvernement élargit de manière exorbitante leur pouvoir.

    Le Parti Socialiste s’opposera lors de son examen au Parlement à un texte qui constitue un recul de l’Etat de droit dans notre pays.

    Le Parti Socialiste rappelle, par ailleurs, qu’il existe dans la boîte à outils européenne une directive sur la protection temporaire, transposée depuis 2005 en droit français, qui permet d’accorder la protection temporaire à des réfugiés arrivés en nombre, que ce soit pour les Afghans, comme l’avait proposé le Parti Socialiste en décembre dernier, ou pour les 123 kurdes dont l’arrivée sur le sol français en janvier a suscité le projet de loi.

    Communiqué du Parti socialiste (31 mars 2010)

    A lire – De l’une de nos correspondantes, pour information, ces trois documents :

    Communiqué du Syndicat de la Magistrature (31/03/2010)


    Communiqué du Syndicat de la Juridiction Administrative (01/04/2010)


    Communiqué du Syndicat des Avocats de France ( 02/04/2010)

  • Mémoire

    J’avais trouvé ce dessin je ne sais plus où. Il m’avait bien fait sourire à l’époque sans perdre sa dimension émouvante. Je partage… 🙂

     

     

     

  • 30 mars 2010 – 12h15…

    Aujourd’hui à la mi-journée s’est abattu sur notre ville de La Ciotat un orage d’une rare violence. A 12h15, en quelques minutes, très rapidement, le ciel devint noir. Un son sourd. Du tonnerre. Soudain, des trombes d’eau… Comme  peut l’évoquer ce passage du Déluge que nous ont transmis les Sumériens, 2700 ans avant notre ère :

    A peine l’écoutille avait-elle été fermée, que Nergal arrachait les étais des vannes célestes, et que Ninurta se précipitait pour faire Adad étendit dans le ciel son silence-de-mort, réduisant en ténèbres tout ce qui avait été lumineux ! Les dieux Anunnaki enflammèrent la Terre tout entière !

    En quelques instants, la nuit. Un bruit assourdissant : des milliers de grêlons s’abattirent sur nous. Vacarme inquiétant. Déchaînement des éléments.

    Chao…

    Or l’espoir vint du ciel. Un coin plus clair apparut. En quelques minutes à peine, cet état cataclysmique se mua en un ciel bleu lumineux qu’un soleil vigoureux allait encore renforcer. Miracle d’une Nature puissante qui sait rappeler à ses heures combien tout le reste est fragile et nous force à l’humilité…

    Ordo ab Chao…

  • Internet : 40 ans déjà !…

    Une (petite) Histoire d’Internet…

    Il y a près d’une quinzaine d’années, alors qu’Internet commençait à peine à se démocratiser, je me suis lancé dans l’aventure. Et c’est avec un modem qui ferait rire aujourd’hui que mes premières liaisons furent possibles et que j’ai pu créer mon premier site web, celui de la ligue d’improvisation théâtrale d’Alsace. A l’époque, la connexion internet était coupée entre 8h00 et 17h00 (pour ne pas surcharger la bande passante des entreprises). C’était le début en France. Un démarrage toutefois un peu tardif en comparaison avec d’autres pays européens. La faute au Minitel, dit-on… Vous en souvenez-vous ? ;o)

    J’avais voulu en savoir plus sur ce que l’on appelait alors les « Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication »… Ainsi naquit ce petit dossier sur la naissance d’Internet que je viens de retrouver et que je vous livre en l’état.


     

    A mesure que les télécommunications se sont développées, notre planète s’est entourée d’un maillage hétérogène de réseaux publics ou privés, composés de fils de cuivre classiques, de câbles coaxiaux, de faisceaux hertziens, de liaisons satellites et autres fibres optiques. Ces liens physiques constituent autant de supports différents sur lesquels les informations numériques circulent à des vitesses différentes. Quand elles empruntent le réseau internet, les informations peuvent circuler sur n’importe lequel de ces supports.

    Elles sont mises en paquets sur lesquels sont inscrites les adresses de l’émetteur et du destinataire. Grâce au travail des ordinateurs installés aux points d’intersection des réseaux, les colis d’informations sont routés de manière à éviter les embouteillages ou les coupures de liaison. L’état du réseau détermine donc son itinéraire.

    Internet – Genèse d’un réseau :

    En 1957 naquit l’ARPA le « département des projets avancés » (Advanced Research Project Agency). On pense alors au rêve des campus américains : relier entre elles les universités dont sont issus Vint Cerf et Bob Kahn, les concepteurs du réseau internet. L’ARPA aurait pu nous faire penser à quelques universitaires menant leurs travaux dans les campus américains.

    Mais rapidement, une lettre vint compléter le sigle précédent : l’ARPA devint DARPA. Avec un « D » comme… défense : telle est la vraie nature de ctte organisation : cette agence gère en fait des projets militaires. Il est toujours intéressant de pouvoir disposer d’un réseau informatique, véritable système de communication, susceptible de pouvoir resister à des bombardements nucléaires (la guerre froide était alors d’actualité)…

    En octobre 1969, la firme de consultants Bolt, Beranek et Newman (BBN) (cf. plus bas) – financée par l’ARPA – met au point un nouveau mode de transmission de données par paquets doté de son propre protocole : le Network Control Protocol. Des ordinateurs spécifiquement conçus pour gérer le réseau ont été réalisés. L’un d’eux a été installé, toujours en 1969, à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA).

    En 1970, un an plus tard, on établit le premier réseau par paquets aux Etats-Unis, en reliant quatre universités : Stanford (près de la baie de San Fransisco), les universités de Californie à Los Angeles et à Santa Barbara, et enfin celle de l’Utah, à Salt Lake City. L’ARPAnet devenait réalité… Le nombre de connexions allait croître rapidement : 23 en 1971, 111 en 1977.

    Vinton CERF :


    Vint Cerf (ci-contre) effectue la démonstration du lien de l’université de Californie à Los Angeles.

    Ce réseau devint rapidement un outil de communication très actif. En 1972, l’ARPAnet comptait déjà une quarantaine de lieux ou d’instructions interconnectées. On y faisait circuler le courrier électronique et on pouvait également se connecter à distance.

    Robert KAHN :


    Robert KAHN fait la demonstration d’une liaison sur ARPAnet (1972).

    Dès 1968, on comprit que l’ordinateur ne se limitait pas au calcul, mais qu’il pouvait également servir à communiquer… En 1974 fut publié le protocole de communication TCP (Transmission Control Protocol) qui deviendra tout simplement le protocole IP (Internet Protocol).

    Internet venait de naître…

    L’équipe de BBN

    Equipe chargée de réaliser le premier réseau par paquets (photo prise en 1969 dans les laboratoires de l’UCLA). A noter que Robert Kahn sera l’un des auteurs des protocoles d’internet.

    En effet, c’est en 1974 que Vint Cerf et Axel Kahn publièrent le protocole TCP (Transmission Control Protocol) incluant ce qui devait devenir le protocole IP (Internet Protocol) : ils ont aussi créé le terme d’ « internet ». Le principe – très simple – du protocole IP est semblable à celui d’une adresse postale et, comme celle-ci, sa structure permet la création de nouvelles rues et de nouveaux numéros (des adresses « IP »).

    Pour information, le projet ARPANET fut définitivement arrêté par le Département de la Défense américain en 1990…

    Octobre 1969 – Octobre 2009 : que de chemin parcouru… Joyeux anniversaire Internet !

    Octobre

  • "Conscience" face à "progrès technologique"…

    Vous vous souviendrez certainement de ce que certains qualifiaient d’ acte manqué, à savoir ce vote « par erreur » (dixit l’intéressé) du député Jean-François Lamour concernant un amendement de Didier Migaud (PS) instaurant une taxe additionnelle sur les banques. Bercy parle d’une « erreur technique ». Ils étaient en fait deux députés UMP à n’avoir pas voté en fonction des consignes données : Jean-François Lamour et Geneviève Colot.

    Le député Jérôme Cahuzac (PS) précisait que M. Lamour semblait assez favorable à cette taxation, lors de son intervention en séance. Ironisant ensuite : « M. Lamour est un double champion olympique d’escrime qui nous affirme avoir manqué une touche ».

    Alors de deux choses l’une. Soit le système de vote dans l’hémicycle et bien trop complexe et l’on peut comprendre cette « erreur technique » de M. Lamour. Ou ce dernier (tout comme sa collègue) ont suivi simplement leur conscience en votant à l’inverse de la ligne fixée. Notre département investigation a trouvé une photo d’un boîtier de vote à l’Assemblée Nationale. Nous vous laissons juge :

    Pour - Contre - Abstention...
    Pour – Contre – Abstention…

    (Photo Assemblée Nationale)
  • Non au projet de réforme territoriale !

    Suite au discours de Nicolas Sarkozy du 20 octobre 2009, Michel Vauzelle et l’ARF réagissent au projet de réforme territoriale qui va à l’encontre de la démocratie locale, la décentralisation et la proximité.
    Michel Vauzelle dénonce également les mensonges du Président de la République qui pour justifier une réforme injuste pour les citoyens utilise de faux arguments. Attention, cette vidéo a été tournée avec un téléphone portable).