Étiquette : Méditerranée

  • Cassis fête la Mer

    Cassis fête la Mer

    Les 25, 27 et 29 juin derniers, sous un soleil radieux, tout de même un peu trop, eurent lieu les « Fêtes de la Mer », à Cassis.

    Le 25 juin, fut célébrée la traditionnelle fête de la Saint-Jean. Puis, ce fut au tour de Saint Pierre à recevoir tous les honneurs. À cette occasion, les bateliers s’associent aux pêcheurs afin de solliciter l’intercession de leur saint patron pour obtenir des pêches abondantes ainsi que la sécurité des bateaux et de leurs équipages face aux intempéries.

    Cela commença dès le vendredi 27 juin, avec un apéritif des Prud’hommes. Dimanche 29 juin, ensuite, eut lieu la bénédiction des bateaux ainsi qu’une sardinade, qui clôtura les festivités.

    Puisque quelques images valent toujours mieux que mille mots, voici des photos prises à l’occasion de la sortie des navires, après leur bénédiction.

    (suite…)
  • If

    If

    Partir.

    Partir loin, pour espérer voir du beau, de l’étonnant, du dépaysant, voilà le sens de bien des voyages. Partir loin pour s’évader. Partir loin pour mieux revenir.

    Et puis, un jour, au lieu d’aller chercher si l’eau est plus bleue dans la mer d’à côté, ou encore plus loin, notre choix fut de rester tout simplement là. Après un moment maritime aux airs de croisière, impression que ce soleil estival renforçait, nous accostâmes aux abords d’une forteresse voisine.

    Une véritable île forteresse, liée éternellement à une oeuvre littéraire devenue mythe. Première forteresse royale de Marseille, François Ier en fut à l’origine. Plusieurs siècles passeront, qui contribuèrent à son développement. J’ai nommé le Château d’If. Bâtisse aux trois destinées : protéger les côtes d’une invasion, couvrir les sorties et le mouillage de la toute nouvelle flotte de galères royales, et surveiller Marseille, rattachée au Royaume de France en 1480. (1)

    Nos yeux découvraient un si bel édifice aux lumières imposantes, contrastant fortement avec les obscurités visibles de certains intérieurs. Le soleil n’avait pas faibli, bien au contraire. Devant nous, une vaste cour, des escaliers vers l’étage et, tout autour, trois tours : « la tour Saint Christophe au nord-ouest – qui permet de surveiller la mer, à vingt-deux mètres de hauteur. Puis les tours Saint Jaume et Maugovert au nord-est et au sud-est ». (2)

    Sur deux niveaux, de lugubres cellules et cachots.

    Cellule du compte de Mirabeau. Cachot dit des « condamnés à morts ».

    [Public domain] Wikimedia Commons

    Cellule où reposa la dépouille du général Jean-Baptiste Kléber, natif de Strasbourg, dont il lui resta, pour dernier souvenir, ces images du Caire, où il fut assassiné. Là, dans cette cellule, les illustres restes furent même oubliés de la Nation. Quarante années plus tard, on s’en souvint enfin et les honneurs nationaux lui furent rendus, dans sa ville natale. Une réalité qui aurait pu être fiction.

    Au rez-de-chaussée, le mythe commence. Ici, la cellule dite « d’Edmond Dantès ». Là, le cachot de « l’abbé Faria ». Par les ouvertures, la mer, d’un bleu profond. Au loin, imposante, blanche de lumière, majestueuse, Marseille. Voici l’épicentre de l’oeuvre magistrale de Dumas. Une fiction qui s’est si bien mêlée à la réalité.

    Puis nos pas nous menèrent à un endroit intéressant : le restaurant « Marseille en face ». Marseille était bien en face et la cuisine fort succulente. Avec une découverte : les kaaek libanais : de délicieux biscuits fourrés à la datte, avec de la farine à la place de la semoule (à la mode égyptienne). Bravo, le chef Bruno ! Enfin, on dit que les Marseillaises et Marseillais ne connaissent pas cet endroit. Alors, sachons rester discrets.

    (Vous n’avez rien vu.)

    L’îlot d’If fait partie de l’archipel du Frioul. Une nouvelle petite croisière nous conduisit vers les îles Ratonneau et Pomègues. Randonnées agréables, cheminements entre ciel et terre, avec la mer comme luxueux écrin.

    Une journée idéale, exceptionnelle, à bien des égards. Véritable évasion. Réel dépaysement. Nous avons vu du beau, croisé de l’étonnant. Célébration parfaite d’un printemps enfin là, qu’il nous tardait tellement de retrouver.

    En deux mots comme en cent : Molto Bene !

    Notes :

    1.- Mots tirés du site « http://www.chateau-if.fr »

    2. – Précisions du site « https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d%27If »