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  • Berlin, Histoire et modernité (1)

    Berlin, Histoire et modernité (1)

    Découvrir Berlin.

    Pour y aller, nous avons pris une compagnie allemande Air Berlin pour effectuer le trajet depuis Stuttgart où nous nous trouvions alors. Très bon vol. A la sortie de l’avion, une petite surprise nous attendait…

    Oh, les quelques petits jours de notre visite ne nous permettent sans doute pas de dire que nous connaissons parfaitement cette cité incroyable. Mais ce que nous y avons vu restera gravé dans notre mémoire.

    Profusion de sentiments, d’impressions ; de la tristesse à l’humour, de l’horreur à l’espérance. L’Histoire moderne semble présente à chaque endroit, dans chaque rue, sur chaque place.

    Arrêt 31. Unter den Linden. Voilà où nous sommes arrivés, depuis l’aéroport « Berlin Tegel », dans le Bus TXL qui allait jusqu’à Alexanderplatz.

    Unter den Linden, Sous les tilleuls : il s’agit de la célèbre avenue de Berlin. En la remontant, nous sommes parvenus à une immense place baptisée Pariser Platz sur laquelle se trouve la porte de Brandebourg. La fameuse porte de Brandebourg. Nul doute, nous étions bien à Berlin. Et déjà l’Histoire se dresse devant nous.

    A l’ouest de cette porte, nous arrivons dans l’immense Tiergarten (Jardin aux animaux) un étonnant parc de plus de 200 hectares en plein centre de Berlin traversé par la rue du 17 Juin. Plus tard, nous découvrons, entre les branches des nombreux arbres, un drapeau européen flottant au vent.

    Une aile du palais du Reichstag qui abrite de nos jours le Bundestag depuis le retour des institutions à Berlin en 1999. Le Reichstag affiche, depuis 1916, la devise « Dem Deutschen Volke » (Au peuple allemand).

    Plus loin, dans une rue, observant le sol aux nombreux pavés, notre regard est attiré par un reflet particulier, métallique. Situés devant la porte d’un petit immeuble, trois pavés particuliers qui portent des inscriptions. Comme d’innombrables pavés de ce type dans toute l’Allemagne, malheureusement. Témoignage soudain de l’horreur absolue, de la Shoah, terme hébreu qui signifie « anéantissement » (que je préfère largement au terme « holocauste » qui m’a toujours semblé incroyablement inapproprié). Zakhor…

    Le Mur de Berlin… Je me souviens fort bien de sa chute dans la nuit du jeudi au vendredi , après tant d’années ; de cette image montrant l’immense Mstislav Rostropovitch qui improvise un concert de violoncelle assis simplement sur une chaise, juste devant ce Mur.

    « Mur de la honte » pour les Allemands de l’Ouest et officiellement appelé par le gouvernement est-allemand « mur de protection antifasciste », il est érigé dans la nuit du au par la République démocratique allemande (RDA).(Wikipedia)

    On peut trouver plusieurs fragment du Mur à Berlin. Son tracé est à présent symbolisé au sol par une double ligne de pavés qui serpente dans la ville.

    Au loin, le (désormais trop) célèbre Checkpoint Charly donne une idée de ce que pouvait être ce drame d’une séparation qui dura si longtemps, qui coûta la vie à tant de personnes. Ainsi, comment comprendre celles et ceux qui se font prendre en photo devant ce Checkpoint arborant des casquettes russes ou américaines en riant de la sorte…

    En direction de l’Alexanderplatz, nous découvrons la célèbre Fernsehturm. Etonnante tour de 368 mètres située dans l’ancien Berlin Est : la plus haute construction de la ville, qui fut bâtie proche du mur de Berlin, représentant à l’époque la supériorité de Berlin Est.

    Dans la partie est du Tiergarten, nous arrivons à l’imposant Mémorial soviétique qui présente une statue d’un soldat soviétique. Ce monument commémoratif de la Seconde Guerre mondiale a été bâti en mémoire des combattants de l’Armée rouge tombés durant la bataille de Berlin. Elle porte l’inscription suivante : « Gloire éternelle aux héros tombés dans la bataille contre les occupants fascistes allemands pour la liberté et l’indépendance de l’Union soviétique ! ». 2500 soldats reposent dans le cimetière. A ce sujet, relire l’immense écrivain Vassili Grossman (« Carnets de guerre : de Moscou à Berlin », ISBN 2702137660, 9782702137666 – ou les passionnants « Pour une juste cause », ISBN 2825114294, 9782825114292, puis « Vie et Destin », ISBN 2266081446, 9782266081443).

    Tiens ! Ca valait bien une photo : un vendeur de hot-dogs « tout en un » : réserve de gaz dans le dos permettant d’alimenter le mini gril devant lui où figurent tous les ingrédients nécessaires sans oublier le parasol qui le protège du soleil. Ingénieux !

    Cette première journée se termine. Au loin, dans la nuit naissante, se dresse la Fernsehturm …

    Sources :

    (*) : Wikipedia

  • Sur les épaules des géants

    Sur les épaules des géants

    « Elève » – Terme qui provient étymologiquement du verbe « élever » : « Faire monter plus haut, porter plus haut ».

    Je repense à cet instant à cette émission passionnante de Jean-Claude Ameisen sur France Inter : « Sur les épaules de Darwin », qui commence à chaque fois par ces mots :

    « Sur les épaules de Darwin. Sur les épaules des géants.  Se tenir sur les épaules des géants et voir plus loin, voir dans l’invisible, à travers l’espace et à travers le temps »

    L’année scolaire dernière fut riche de ces élévations !

    Particulièrement avec deux groupes de lecture, l’un constitué d’élèves de CM1, l’autre de CM2. Un public en situation de délicatesse avec la lecture en général et la compréhension en particulier.

    Les élèves de CM1 purent bénéficier, à raison d’une séance par semaine, de textes sur la Mythologie d’une richesse incroyable. J’utilisais pour cela l’ouvrage extraordinaire intitulé « Le feuilleton de Thésée », de Murielle Szac, dont voici un extrait du résumé : « Le feuilleton de Thésée » invite les enfants à se replonger dans la mythologie grecque en suivant le personnage de Thésée. En 100 épisodes, le jeune héros grandit et se construit. Il rencontre de nombreux personnages mythiques (Héraclès, le centaure Chiron, Oedipe, Phèdre et, bien sûr, Ariane et le Minotaure). Le récit de la vie de Thésée, en véritable récit initiatique, soulève toutes les questions essentielles (…).

    L’autre ouvrage du même auteur s’intitule « Le feuilleton d’Hermès »

    (suite…)

  • Une symphonie à Orange

    Une symphonie à Orange

    Cela faisait des années que je rêvais d’assister à cette symphonie que j’adore par dessus tout. Cette formidable 9e symphonie de Ludwig van Beethoven  op. 125, qui est une symphonie en ré mineur en quatre mouvements pour grand orchestre, solos et chœur mixte, composée de la fin de 1822 à février 1824, créée à Vienne le et dédiée au roi Frédéric-Guillaume III de Prusse. Son finale (25 minutes environ) est aussi long que la Huitième symphonie tout entière ; il introduit des sections chantées sur l’Ode à la joie (Ode an die Freude) de Friedrich von Schiller (nous précise Wikipedia).

    C’était il y a quelques mois que nous avions appris (merci BMCAM !) que cette symphonie aux moyens gigantesques était programmée en juillet, dans le cadre des Chorégies d’Orange ! Sans aucune hésitation, les places furent réservées en ligne. Juillet !… Cela nous paraissait si loin à ce moment… Et, en un clin d’oeil, finalement, nous y étions. Comme le temps passe vite, nous sommes-nous dit.

    Orange, baignée d’un soleil d’été illuminant ces pierres claires. Devant nous, ce majestueux Théâtre antique. Quel environnement magnifique pour ce concert hors normes ; quel parfait écrin pour ce joyau de la musique classique ! (suite…)

  • L’Opéra « Yevgeny Onegin »

    L’Opéra « Yevgeny Onegin »

    Hier soir, un autre grand moment musical s’est présenté à nous. Il s’agissait de l’opéra de Piotr Ilitch Tchaïkovski « Yevgeny Onegin » (francisé ainsi : Eugène Onéguine).

    Nous étions à Aix-en-Provence, au Grand Théâtre de Provence, dans le cadre du Festival d’Aix. Comme j’espérais un jour découvrir cet opéra ! Quel bonheur, donc, de voir de mes yeux et d’entendre de mes oreillles ces scènes lyriques en trois actes et sept tableaux dont le livret fut inspiré par un roman en vers d’Alexandre Sergueïevitch Pouchkine.

    Il s’agissait d’un opéra en version concert. Quant aux artistes, nous avions pas moins que les Solistes, le Choeur et l’Orchestre du Bolchoï (Théâtre académique d’Etat de Russie). Quelle qualité ! Autant vocalement que musicalement, nous atteignîmes la perfection.

    On trouve l’argument (synopsis) de cet opéra sur cette page de Wikipedia  : http://www.wikiwand.com/fr/Eugène_Onéguine_(opéra)

    Grand Théâtre de Provence – 19 juillet 2017 – Bolchoï

    (suite…)

  • Un jour parfait

    Un jour parfait

    Chers amis, chers collègues,

    Bon, nous y sommes. 7 juillet, depuis le temps qu’on l’attendait…

    C’est vraiment un jour parfait.

    Bonnes vacances à tous et à tous.

  • Le Chant des Marais ou Chant des déportés

    Le Chant des Marais ou Chant des déportés

    Loin vers l’infini s’étendent
    De grands prés marécageux
    Et là-bas nul oiseau ne chante
    Sur les arbres secs et creux

    Refrain :

    Ô terre de détresse
    Où nous devons sans cesse
    Piocher, piocher.

    Dans ce camp morne et sauvage
    Entouré de murs de fer
    Il nous semble vivre en cage
    Au milieu d’un grand désert.

    (Refrain)

    Bruit des pas et bruit des armes
    Sentinelles jours et nuits
    Et du sang, et des cris, des larmes
    La mort pour celui qui fuit.

    (Refrain)

    Mais un jour dans notre vie
    Le printemps refleurira.
    Liberté, liberté chérie
    Je dirai : «Tu es à moi.»

    Dernier refrain :

    Ô Terre enfin libre
    Où nous pourrons revivre,
    Aimer, aimer.


    C’est ce chant, interprété par les  Chœurs de la Garde républicaine, qui accompagna la sortie du cercueil de Simone Veil, en fin de cérémonie,  dans la cour des Invalides, ce mercredi 5 juillet 2017, à l’occasion de l’Hommage national rendu à cette femme d’exception.

    Hotel des Invalides, Paris, France, July 5, 2017. REUTERS/Michel Euler/Pool

    Liens :

    L’histoire du « Chant des Marais » :

    http://ufacbagnolet.over-blog.com/article-20201896.html

    Le Chant des déportés ou Chant des marais :

    http://www.wikiwand.com/fr/Le_Chant_des_déportés

     

  • Camerone 2017

    Camerone 2017

    J’ai eu, le 30 avril dernier, l’honneur et la joie de pouvoir assister à la cérémonie Camerone 2017, à la « Maison Mère » d’Aubagne.

    Le thème de cette année, « Légionnaire, tu es un volontaire », rappelant, aux quelques 9 000 hommes formant aujourd’hui la Légion étrangère, le premier pas de leur engagement à servir.

    Empreinte d’un fort symbolisme, cette cérémonie a débuté à 9h30 par l’entrée des troupes sur la Place d’armes. Peu après les officiels, parmi lesquels le Ministre de la Défense d’alors, monsieur Jean-Yves Le Drian qui prononça un magnifique discours. Puis ce fut le moment de l’entrée de la Main du Capitaine Danjou. Le porteur de cette main était cette année le sergent-chef (er) N’Guyen Van Phong, officier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, sept fois cité dont trois fois comme supplétif vietnamien au sein du 1°BEP, 2°BEP, 3°CSPL, 4°REI, 13°DBLE et 2°REP. (http://www.legionetrangere.fr).

    Comme chaque année, et officiellement depuis 1931, la Légion étrangère honora en 2017 le sacrifice des légionnaires du Capitaine Danjou, glorieusement tombés au Mexique, dans l’hacienda de Camerone. Ce combat s’est déroulé le 30 avril 1863, dans l’accomplissement sacré de la mission qui avait été confiée aux légionnaires : assurer la couverture au profit d’un convoi logistique ravitaillant les unités françaises qui assiégeaient la ville de Puebla.

    Ce combat regroupe à lui seul toutes les valeurs fédératrices de la Légion étrangère : le caractère sacré de la mission, la fidélité à la parole donnée ainsi que la communauté de destin choisie et acceptée par les officiers, sous-officiers et légionnaires. Ces trois vertus légionnaires connues de tous, expliquées aux plus jeunes et commentées à chaque occasion constituent le fondement de l’esprit de corps qui nous anime. (http://www.legion-etrangere.com)

    Sur le Monument aux morts à Agde (34), commémoratif de la bataille de Camerone, on peut lire :

    Ils furent ici moins de soixante
    Opposés à toute une armée.
    Sa masse les écrasa.
    La vie plutôt que le courage
    Abandonna ces soldats français
    À Camerone le 30 avril 1863

    Une cérémonie à vivre, si l’on en a un jour l’occasion.

    Lien :

    http://www.camerone.legion-etrangere.com

  • La bière ne fait pas le moine

    La bière ne fait pas le moine

    Variation de l’adage bien connu, figurant qu’il ne faut pas s’en rapporter aux apparences extérieures pour juger une personne – ou un objet, pour ce qui nous concerne. Objets inanimés avez-vous une âme ? demandait le poète.

    C’est de bière dont il est question ici ; boisson dont certains moines ont su, par ailleurs, tirer une certaine quintessence. La bière qu’on dégustait il y a déjà 5000 ans, en Mésopotamie : des tablettes d’argile nous indiquent en effet la présence d’une boisson fermentée – dénommée « Sikaru » – élaborée à base de grains, qui était l’une des vingt variétés de bière consommées à Sumer, sous forme de pain liquide.

    Plus proches de nous, c’est dans l’excellent établissement ciotaden « Le Caps », installé 29 quai François Mitterrand, que nous nous sommes retrouvés. Une équipe formidable, un accueil toujours extraordinaire, une ambiance chaleureuse et un choix de bières hallucinant que détaille un vertigineux tableau à l’entrée.

    Et ce soir-là voilà ce qui nous fut servi :

    Etonnant, non ? Cette expression, nécessairement chère à monsieur Cyclopède, ne doit pas détourner votre interrogation. Mais cessons de vous tourmenter ainsi. Il ne s’agit pas – bien évidemment – de monsieur et madame Guinness : la blanche est une « Corsendock Witte » (de Belgique) et la stout, une « Murène » (de Toulon). Excellentes toutes les deux. De belles découvertes qui confèrent à notre plaisir un petit supplément d’âme…

    Objets inanimés avez-vous une âme, Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? Qu’il s’agisse de ce breuvage, de ces verres, de cette équipe ou de ce lieu, oui, assurément : nous aimons !


    Le CAPS :  Bar à bières – 29 Quai François Mitterrand, 13600 La Ciotat.

    Téléphone : 0673309485

    Heures d’ouverture :

    • Lundi : 17:00-00:00
    • Mardi : 17:00-00:00
    • Jeudi : 17:00-00:00
    • Vendredi : 17:00-02:00
    • Samedi : 17:00-02:00
    • Dimanche : 11:00-00:00

    Références diverses :

    • Milly ou la terre natale – Alphonse de LAMARTINE
    • La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède –  Pierre DESPROGES
  • Mémorial Jean Moulin

    Mémorial Jean Moulin

    Au cours d’un récent séjour dans la région lyonnaise, nous avons traversé une commune de Caluire. Plus précisément Caluire-et-Cuire. Instantanément me vint à l’esprit l’image de Jean Moulin. Ainsi que celle de son arrestation.

    La maison où eut lieu son arrestation. La voici. Celle du docteur DUGOUJON. C’est donc dans ce cabinet médical que le 21 juin 1943 furent arrêtés Jean Moulin et ses compagnons.

    (suite…)

  • Un peu tiré par les cheveux ?

    Un peu tiré par les cheveux ?

    Il fallait que je partage ça…

    De passage chez le coiffeur – ça m’arrive parfois – j’ai dû patienter quelques minutes. Je prends place sur un siège prévu à cet effet [mode Veille ON]. Observation des alentours. En face de moi, une famille. Assise, la maman tient le petit dernier dans les bras. A ses côtés, l’aîné (4 à 5 ans) et, sur le fauteuil, terminant de se faire couper les cheveux, le papa. Tout va bien. Jusque-là.

    La papa en a terminé, il se lève et se met à discuter avec la coiffeuse qui se révèle être visiblement de sa famille. A ce moment – nul ne sait quelle mouche l’a piqué – le plus grand de 4 ou 5 ans se met à courir dans le salon [mode Veille OFF] dans tous les sens, gesticulant, passe piquer régulièrement des bonbons sur le comptoir, peu discrètement de surcroit, puis il arrive près d’un sèche-cheveux. Alors là… Ni une ni deux, le petit garçon met en marche l’engin. Soufflerie intense.

    A ce moment précis, on peut percevoir que les parents sont un peu excédés. Si, si. Même si toute réaction se fait toujours attendre. Lorsque soudain, Lumière ! (Do you see the Light ?) Le papa prononce ces mots, synonymes du « Eureka », comme disait Archimède (toutes proportions étant gardées). Il dit donc :

    – « Ahhhhh ! Mais je sais ! Il a eu une autre maîtresse aujourd’hui ! C’est sûrement pour ça ! »

    Durant une fraction de seconde, je tente, abasourdi, de trouver quel rapport il… Mais le père poursuit aussitôt :

    – « Encore une de ces maîtresses qui n’ont aucune autorité ! » (Suit une courte discussion sur le manque d’autorité de certains enseignants).

    Nous y voilà ! Ben oui ! C’est quand même incroyable, ce manque d’autorité de la maîtresse, quand même ! A cause de son incompétence, voilà un enfant très, très, très mal élevé.  Pauvres parents. CQFD ! Ou plutôt : QED ! Quod erat demonstrandum, comme disait Euclide, cette fois.

    Un peu tiré par les cheveux ? Oh Hé Hein Bon !

  • Victoire d’une Courgette

    Victoire d’une Courgette

    Une révélation

    https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19564644&cfilm=236415.html

    Je me souviens fort bien de ce jour qui fut celui de cette découverte du film d’animation intitulé « Ma Vie de Courgette ». Si bouleversant. Cette histoire ô combien prenante. Ces personnages si attachants et cette animation réalisée grâce à la technique du « stop-motion ». A y regarder de plus près, on se rend compte que personnes, voitures, maisons et autres détails sont représentés de manière minimaliste, presque naïve ; c’est la vision des enfants que nous voyons. Ces enfants qu’on aimerait ne jamais plus quitter.

    Date de sortie : 19 octobre 2016 (1h 06min)

    Réalisateur : Claude Barras
    Scénariste : Céline Sciamma
    D’après l’oeuvre de Gilles Paris
    Genres : Animation, Drame
    Nationalités : Suisse, Français

    L’origine

    Quel bonheur d’avoir trouvé ensuite le livre qui fut à l’origine de ce film d’animation : « Autobiographie d’une Courgette », de Gilles PARIS, paru en 2002 chez Plon. Ce roman, réédité à l’occasion de la sortie du film, raconte la vie d’Icare alias Courgette, un jeune garçon de 9 ans qui vit seul avec sa mère alcoolique depuis le jour où son père est parti « faire le tour du monde avec une poule ». Il se cache souvent dans son grenier car c’est le seul endroit où sa mère, qui le bat tout le temps, ne peut monter pour le frapper car elle a une jambe raide depuis un accident de voiture. Au grenier, il joue avec des pommes et regarde le petit voisin qui joue avec les cochons de son père, dans le jardin (...).

    Apothéose

    Lors de la dernière cérémonie des Césars, le 24 février 2017, quel plaisir de retrouver « Ma Vie de Courgette » plusieurs fois nommé. Et quel bonheur d’apprendre les prix remportés :

    César de la Meilleure adaptation (attribué à la scénariste Céline Sciamma)
    César du Meilleur film d’animation (attribué à Claude Barras, collaboration au scénario). Le film fut également nommé pour le César de la Meilleure musique originale.

    Et puis, il y eut, le 26 février 2017,  une nomination aux Oscars (89e Academy Awards 2017) : Oscar du Meilleur film d’animation (Claude Barras)
    Le 04 février 2017, « Ma Vie de Courgette » connut deux nominations, aux « 44e Annie Awards 2017 » :
    Meilleur réalisateur pour le cinéma (Claude Barras)
    Meilleur film d’animation indépendant (Claude Barras)

    (suite…)

  • De RASED à RASEC

    De RASED à RASEC

    Drôle de titre me direz-vous. C’est cette proximité des deux acronymes qui avait retenu mon attention. Proximité à première vue du moins. Car dans le détail, rien ne permettrait de faire un parallèle entre ces deux suites d’initiales.

    Le premier de ces acronymes, vous l’aurez deviné, concerne ma profession d’enseignant spécialisé, je travaille en effet dans le cadre d’un Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED, donc). Il s’agit – mais dois-je le rappeler – d’une structure d’aide à l’Ecole élémentaire, interne à l’Education nationale (les RASED qui avaient fait les frais de terribles coupes sombres, il y a quelques mandatures de cela).

    Et depuis peu, dans le cadre de mes activités de radio-amateur, j’ai rejoint les rangs de la Sécurité Civile, dans le cadre de l’ADRASEC (Association Départementale de Radio-Amateurs au service de la SEcurité Civile) 13. La structure nationale est la FNRASEC : Fédération Nationale des Radio-Amateurs au service de la SEcurité Civile. Oui, vous l’avez repéré le fameux acronyme qui nous intéresse ici ? Un RASEC n’est rien de moins qu’un Radio-Amateur au service de la SEcurité Civile !

    La FNRASEC c’est également une devise : « Une passion : la Radio – Un Idéal : Servir ». Qu’ajouter ?… C’est ainsi il y a quelques jours que j’ai été accueilli officiellement dans ce groupe de l’ADRASEC 13, à l’occasion de l’Assemblée Générale de l’association. Dans l’immédiat une belle photo de groupe illustre ce moment particulier. Et à l’avenir, je serai fier de servir dans les rangs des Radio-Amateurs au service de la Sécurité Civile.

    Liens :

    • ADRASEC 13 : http://adrasec13.free.fr

    • FNRASEC : http://www.fnrasec.org

  • Voyage d’hiver

    Voyage d’hiver

     

    29 décembre. La fin des vacances et de l’année approche. Le moment de rentrer également. Sur la route, vers l’aéroport, et depuis ce matin, le blanc domine. Il n’a pas neigé, mais ces derniers jours, un froid certain s’est installé. Ainsi, tous les paysages, l’horizon, chaque arbre, chaque buisson, chaque toit, tout est blanc ; dehors, le givre règne en maître incontesté. D’ici bas regardant vers là-haut, rien. Le ciel, très bas, forme une masse opaque, les nuages épais tellement compressés ne laissent rien passer. Là, nous devinons le soleil, mais sans plus. Sa lumière nous rappelle seulement qu’il est bien présent.

     

    L’avion prend de la vitesse. Nous sommes, durant un bref instant, collés au siège, avant de quitter la terre. Par le hublot, j’observe que cette dernière s’éloigne rapidement. Vers ce plafond blanchâtre. En moins de temps qu’il ne faut à le dire, la magie se produit. Notre aéroplane traverse vaillamment la masse cotonneuse compacte pour offrir à notre vue ébahie cette voûte bleutée et lumineuse d’une beauté indescriptible.

    Rien n’est visible à terre ; le ciel traversé bouche à présent nos regards du haut vers le bas. Quelques minutes après toutefois, cette pellicule hivernale s’affaiblit. Plus tard encore, de nombreuses ouvertures laissent entrevoir le sol. Enfin. Puis les nuages disparaissent. De là-haut, quelle belle vision que ce sol montagneux, aux courbes arrondies régulières, sombre camaïeu de marron variant selon les rayons du soleil.

    Le bleu profond de la mer annonce la fin proche du voyage. La Méditerranée ! Les îles du Frioul ! Là-bas le Château d’If ! Edmond Dantès. Peu après, grand virage à gauche, droit vers les terres. Perte d’altitude progressive. Le sol devient de plus en plus visible. Puis tout s’emballe. La descente. Toujours. Soudain la piste ! Atterrissage imminent. Attention à l’impact ! Impeccable.

    Nous roulons à présent. Freinage. Fin du voyage.

    La vie peut reprendre son cours.

     

  • We will regret you so, Leonard

    We will regret you so, Leonard

    Encore un grand, que dis-je, un immense artiste, qui nous quitte.

    Suzanne takes you down to her place near the river
    You can hear the boats go by
    You can spend the night beside her (1)

    Léonard COHEN, c’est cette voix, ces textes, ces mélodies.

    It’s true that all the men you knew were dealers
    who said they were through with dealing
    Every time you gave them shelter (2)

    Fin octobre, l’annonce de la sortie de son dernier disque – You Want It Darker – m’avait rempli de joie. Je l’ai rapidement commandé au format vinyle, bien sûr. Le CD m’aurait été envoyé dans les prochains jours. Mais le vinyle ne sera disponible que plus tard. Qu’à cela ne tienne.

    When they poured across the border
    I was cautioned to surrender,
    this I could not do;
    I took my gun and vanished. (3)

    L’écoute de (vrais) disques sur la platine conduit à la patience. Celle d’admirer d’abord la couverture. Celle de sortir précieusement le disque de sa pochette. Celle de le placer au centre de la platine et de lancer l’écoute. Celle d’accepter de se lever pour passer à la face B. Celle de le replacer enfin dans sa pochette puis de la ranger à la place qui lui est due. (suite…)

  • Morenika, jeune fille brune

    Morenika, jeune fille brune

    Morenika, c’est d’abord une interprétation particulière. Celle de l’immense Avishai COHEN que voici :

    Moi, noire et splendide, fille de Jérusalem, comme les tentes de Qédar, comme les tentures de Salomon. (1, 5)

    Ne me dévisagez pas, moi, la noirâtre, moi que le soleil a regardée. Les fils de ma mère se sont fâchés contre moi ; ils m’ont mise gardienne des vignes. Mais ma vigne à moi, je ne l’ai pas gardée. (1, 6)

    Ces lignes, tirées du Cantique des Cantiques, daté traditionnellement du XIe siècle avant notre Ère, évoque ainsi une fille « noirâtre, que le soleil a regardée ».

    C’est vrai qu’elle était belle ; elle était brune. Ses cheveux, sa peau : sombres. La brunette, la « morena ». C’est peut-être dans l’Aragonais qu’elle et les siens vivaient. Une région dont la langue était composée d’un aragonais mâtiné de castillan. Expliquant la terminaison en « ica » du nom qui fut attribué à la belle « Morena » : Morenica.

    L’union de Ferdinand II d’Aragon et d’Isabelle de Castille, en 1469, à Valladolid, provoque l’union des deux principaux royaumes de la péninsule, à la base de la création de l’Espagne moderne. (suite…)