“Migrants” / “Réfugiés”

Bonjour à toutes et à tous.

En cette rentrée, j’ai souhaité rendre public une lettre, que j’ai fait parvenir durant l’été à plusieurs rédactions (télévision, radios, presse).

J’ai, en effet, été très surpris de la manière dont ces dernières traitaient les informations en lien avec ces drames humanitaires terribles.

Systématiquement, j’entendais qualifier de “Migrants” des “Réfugiés”. Cela est réellement insupportable, car les mots ont un sens.

Voici la lettre que j’envoyais (et que j’envoie toujours, dès qu’une distorsion syntaxique de ce type se présente).

Bonjour,

Comme l’écrivait Camus, « Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde ». 

Dans votre article [émission] du jour intitulé(e) « … », vous appelez « migrants » des « réfugiés ». Cela est insupportable. Pourriez-vous faire un petit effort dans vos commentaires ?  

Voici, à toutes fins utiles, quelques précisions à ce sujet : 

Migrant : “Toute personne qui vit de façon temporaire ou permanente dans un pays dans lequel il n’est pas né et qui a acquis d’importants liens sociaux avec ce pays [UNESCO]. À des fins statistiques, les Nations Unies proposent de distinguer le “migrant à long terme” (personne s’installant dans un pays autre que son pays de résidence habituelle pour une période d’au moins douze mois) du “migrant temporaire”. Travailleur migrant : Personne qui va exercer, exerce ou a exercé une activité rémunérée dans un État dont elle n’est pas ressortissante [Convention internationale des Nations-Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles].”

Réfugié : “Au sens de la Convention de Genève de 1951, est éligible au statut de réfugié toute personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut, ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays. Il existe aussi une acception non juridique de la notion de réfugié, qui désigne toute personne contrainte à quitter son pays d’origine et ne pouvant y rentrer.

Vous constaterez que la terrible confusion n’a pas lieu d’être. Nous touchons-là à une forme de manque d’honnêteté intellectuelle. 

En comptant sur votre compréhension. 

Avez-vous également été témoin d’une telle utilisation du terme “migrants” à mauvais escient ? Une telle confusion est pour moi insupportable.


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