Catégorie : International

  • Ils étaient vingt et trois

    Qu’elle fut belle, puissante, émouvante, cette cérémonie d’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée MANOUCHIAN.

    Au coeur de cette célébration, une voix s’éleva, par-delà la pluie et le froid du moment.

    Celle d’Arthur TEBOUL, accompagné par le groupe « Feu! Chatterton » qui interprétait la chanson « L’Affiche rouge », poème de Louis Aragon mis en musique par Léo Ferré.

    Le temps semblait suspendu.

    Ce mercredi 21 février 2024 restera dans les mémoires. Quatre-vingts ans après cette funeste journée, qui fut celle de l’assassinat par les nazis de Missak et ses camarades, fusillés le 21 février 1944, à la forteresse du Mont-Valérien. Ils étaient Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’Œuvre Immigrée (FTP-MOI). Vingt-deux hommes et une femme. Cette dernière, Golda Bancic, a été guillotinée en Allemagne au mois de mai.

    Ils étaient vingt et trois :

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  • « Migrants » / « Réfugiés »

    « Migrants » / « Réfugiés »

    Bonjour à toutes et à tous.

    En cette rentrée, j’ai souhaité rendre public une lettre, que j’ai fait parvenir durant l’été à plusieurs rédactions (télévision, radios, presse).

    J’ai, en effet, été très surpris de la manière dont ces dernières traitaient les informations en lien avec ces drames humanitaires terribles.

    Systématiquement, j’entendais qualifier de « Migrants » des « Réfugiés ». Cela est réellement insupportable, car les mots ont un sens.

    Voici la lettre que j’envoyais (et que j’envoie toujours, dès qu’une distorsion syntaxique de ce type se présente).

    (suite…)
  • Flâneries littéraires

    Flâneries littéraires

    Il y a bien longtemps que je n’avais plus fréquenté des salons littéraires. J’ai encore en mémoire celui de Paris, il y a quelques années. Ces salons qui peuvent nous réserver tellement de surprises, de magie…

    Aujourd’hui, j’ai retrouvé celui, que j’avais connu jadis : le Salon du Livre du Var, à Toulon. Intitulé « Fête du Livre du Var ».

    Quel bonheur !…

    Au milieu d’une foule déjà dense, ce matin-là, il fallut faire preuve de grande patience, parfois, pour avancer un peu.

    A peine j’entamais mon premier virage, que je me retrouvais face à un Commandant de police parisien. C’est lui qui, au fil de notre discussion, s’était dévoilé. Pierrick GUILLAUME, tel était son patronyme, m’expliqua sa démarche, ses romans policiers au plus près de la réalité. Un style que j’affectionne depuis quelques temps. Maxime CHATTAM fut l’auteur qui me fit connaître cette spécialité. Je discutais avec Pierrick GUILLAUME un petit moment et lui acheta ses deux ouvrages.

    Quelques mètres plus tard, je reconnus – après voir vérifié son nom sur le petit présentoir devant lui – celui que je n’imaginais pas croiser un jour, dans ma vie. Marek HALTER ! Magie des salons littéraires, vous disais-je. Il n’y avait personne, à part moi. J’en profitais. J’engageais la conversation. Quelle émotion… J’évoquais avec lui son ouvrage « Mémoires d’Abraham » qui m’avait tellement marqué, dans ma jeunesse. Nous discutâmes ainsi quelques minutes (je croyais rêver). Il me présenta son dernier roman, comme étant une suite des « Mémoires d’Abraham », un complément. Je lui achetais ce livre en le remerciant pour l’ensemble des son oeuvre. Puis nous nous quittâmes.

    Au passage, je reconnus Daniel PICOULY, auteur célèbre ayant participé à la Grande Librairie de François BUSNEL. Plus loin, je tombais (sans dommages) sur Franz-Olivier GIESBERT, occupé à deviser avec une personne. Je croisais également Jim FERGUS, dont le roman « Mille Femmes Blanches » m’avait tant passionné. Et Jean-Paul OLLIVIER, vous vous souvenez ? Le Tour de France. Et bien, il était là, lui aussi. Et tant d’autres encore.

    « Bonjour Laurent ! » Je me retourne. Une ancienne collègue perdue de vue depuis longtemps, devenue auteure. Patricia ARECCHI. Ça alors ! Quelle surprise ! Nous devisons un certain temps ; elle évoque les difficultés rencontrées pour la promotion de son livre, trouver des librairies qui accepteraient de l’accueillir pour des séances de dédicaces. Son deuxième roman est en préparation. J’achète son premier.

    Une idée ! Retrouver une auteure que j’avais fortuitement croisée en arrivant – j’avais remarqué son nom, très connu, romancière incontournable de la littérature policière. Une idée de cadeau pour ma petite soeur. Alors chut. Si elle devait passer par là… Mais, notoriété oblige, il m’a fallu faire la queue. De très longues minutes. J’approchais lentement du but. A cet instant, je remarquais une auteure, à la gauche de celle qui m’intéressait, seule. Elle était là, assise, environnée de ses livres. Mais personne ne s’arrêtait. Je pensais à mon premier roman (dont j’espère qu’un jour, quelqu’un puisse le remarquer). Et je m’imaginais à sa place, le jour où ce roman serait publié. Pas connu du public, pas médiatisé. Comment se faire une place, un nom ? Je n’eus pas le temps de compatir davantage, car mon tour venait brutalement d’arriver.

    J’espérais trouver un auteur dont j’avais adoré le dernier livre paru l’année dernière. Je savais qu’il participait à ce salon, l’un des trois jours. Sans être certain de le trouver aujourd’hui. Au hasard des travées, je m’avançais, scrutant soigneusement chaque écriteau placé devant chaque personne. Ô miracle ! Il était là, juste devant moi. Enfin… J’étais là, juste devant lui. Je sortais le livre à dédicacer en lui disant combien il m’avait bouleversé (c’est un euphémisme !). Je le remerciais. Visiblement ému – et moi donc ! – il me remerciait à son tour. La gorge serrée. Échanges de regards. Profonde dédicace. Une très belle rencontre avec Sorj CHALANDON !…

    Le temps passait. Cet énorme chapiteau, dressé sur la Place d’Armes de Toulon, me semblait encore plus vaste que lors de ma précédente visite, il y a quelques années de cela. La foule était plus importante. Avant de quitter ce lieu incroyable, il y avait un auteur, que j’avais également croisé, au fil de mes pérégrinations, et qu’il me fallait retrouver…

    Virage suivant. Eurêka ! Son nom sur le présentoir confirmait mon succès. Ses livres également. Mais… Personne. Sa chaise était vide. Toutefois sa veste était sur le dossier : quelques espoirs étaient permis. Une dame de l’organisation vint vers moi, qui avait sans doute perçu mon désarroi. Elle me rassura : son absence ne devait pas être longue. J’achetais, en attendant, le dernier livre de cet auteur invisible. Peu de temps après il arriva. Je l’appréciais énormément. Auteur de la région, j’avais particulièrement apprécié son passage à une « Grande Librairie », encore présentée par François BUSNEL. Nous avions parlé d’une collègue passionnée de livre, autrice elle-même, qui l’avait invité à l’un des salon du livre qu’elle organisait. Puis nous avons discuté de sa propre trajectoire, de ma profession d’enseignant auprès d’élèves en difficulté. Nous avons évoqué la confiance, l’estime de soi. J’ai ressenti beaucoup d’émotion à ce moment. Nous nous sommes longuement serrés la main. Merci à vous, René FRÉGNI.

    Bravo et merci au Département du Var pour cette magnifique manifestation. Merci et bravo aux auteures et auteurs, à la notoriété grande ou petite, qui durant trois jours seront présents, courageusement, stoïquement, se rendant disponibles pour tout un chacun ; merci de faire vivre cette littérature si nécessaire à notre société, à notre monde. La plus belle création de l’Homme, selon Salman RUSHDIE…

    Quel bonheur d’avoir pu me rendre, cette année, à cette belle Fête du Livre du Var.

    Un peu parti, un peu naze,

    Je sors de cette fête toulonnaise,

    Histoire de reprendre un peu le cours de ma vie.


    • Bibliographie toulonnaise :

    Pierrick GUILLAUME, « Jike Cooper, Police Judiciaire », Mareuil Editions, 2020
    ISBN 978-2-372-54184-8

    Pierrick GUILLAUME, « Racines », Mareuil Editions, 2022 –
    ISBN 978-2-3725-4-2463

    Marek HALTER, « La Juive de Shangaï », XO Editions, 2022
    ISBN 978-2-37448-403-7

    Patricia ARECCHI, « La Liste de l’Ange Gabriel », Editions Les Presses Du Midi, 2022
    ISBN, 978-2-8127-1345-3

    Sorj CHALANDON, « Enfant de Salaud », Editions Grasset, 2021
    ISBN 978-2-246-82815-0

    René FRÉGNI, « Minuit Dans La Ville Des Songes », Editions Gallimard, 2022
    ISBN 978-2-07-296720-7

    • Site de la Fête du Livre du Var :

    https://www.fetedulivreduvar.fr/accueil

  • La plus belle des créations de l’Homme

    La plus belle des créations de l’Homme

    Tant de choses ont été dites ou écrites à propos de cet acte barbare innommable – encore un ! – qui a frappé aveuglément un grand de la littérature, Salman Rushdie. Nul besoin de revenir sur les circonstances de cette agression horrible. Ni sur les multiples analyses qui en ont découlé. Le dégoût en est à son comble.

    Notre intention est de vous faire découvrir ces magnifiques mots d’une réalisatrice d’origine iranienne : Abnousse Shalmani. Mais d’abord, une petite présentation s’impose.

    Abnousse Shalmani en 2018 (Wikipedia) CC BY 3.0

    « Née à Téhéran en 1977, Abnousse Shalmani s’exile à Paris avec sa famille en 1985. Après des études d’histoire, elle emprunte la voie du journalisme puis de la production et de la réalisation de courts-métrages avant de revenir à sa première passion, la littérature ». (Radio France)

    « En 2014, elle publie, sous le titre « Khomeyni, Sade et Moi », un livre où elle évoque sa petite enfance sous la férule des femmes-corbeaux (les gardiennes de la morale, toutes de noir vêtues), du chef en noir et blanc (surnom qu’elle donne à Khomeini) et dit sa colère lorsqu’elle découvre en France des femmes enfoulardées, portant le voile islamique contre lequel elle luttait dans son pays qu’elle a dû fuir ». (Wikipedia)

    Revenons à présent à ce qui nous préoccupe ; la réalisatrice Abnousse Shalmani a écrit ces lignes, alors que Salman Rushdie venait d’être poignardé :

    « À l’heure où j’écris ces lignes, Salman Rushdie, a été poignardé au cou, sur scène, alors qu’il s’apprêtait à tenir une conférence LITTÉRAIRE. L’aveuglement et la surdité intellectuelle vis-à-vis de l’islamisme s’étant répandus, j’use, comme les petits fascistes des réseaux sociaux, de majuscules pour bien me faire comprendre. Pour annoncer ce qui est déjà une tragédie, la majorité des journaux ont tenu a rappeler doctement que le plus grand écrivain du réalisme magique avec Gabriel Garcia Marquez était sous le coup d’une fatwa depuis 1989, édictée par l’ayatollah Khomeiny, en précisant que c’était à cause du blasphème qu’il avait commis avec le chef d’oeuvre intitulé « Les Versets Sataniques » (qualifié d’ouvrage « controversé » dans une dépêche AFP).
    Alors que Salman Rushdie est encore entre la vie et la mort, on prépare déjà le terrain aux excuses islamistes, en faisant sonner la petite musique devenue si familière : il l’a quand même un peu cherchée à la pointe d’une plume, cette condamnation à mort. (…)
    Ce qu’a accompli Salman Rushdie avec « Les Versets Sataniques », est un retour aux sources de la tradition islamique, que les islamistes s’évertuent à détruire depuis le XIe siècle. (…)
    « La disparition progressive de la tradition islamique de l’ijtihad ou d’interprétation personnelle a été un des désastres culturels majeurs de notre époque, qui a entraîné la disparition de toute pensée critique et de toute confrontation individuelle avec les questions posées par le monde contemporain », nous apprend Edward W. Saïd dans sa préface de « L’Orientalisme ». Ce que Rushdie a transgressé, c’est cet interdit : la fin de l’interprétation personnelle. (…)
    La transgression de Rushdie l’écrivain est en fait un retour à la loi originelle, un acte d’amour et un gage d’avenir.

    C’est avec une émotion qui me serre la gorge, que je lève mon verre alcoolisé en guise de soutien, en espérant que Salman Rushdie échappe à la mort qui est soudain apparue sur scène alors qu’il s’apprêtait à grandir un peu plus les Hommes avec la plus belle de ses créations : la LITTÉRATURE. »

    Chère Abnousse Shalmani, merci.

    Bibliographie de Salman Rushdie

    ROMANS

    • « Grimus », J.C. Lattès, 1977 (en) « Grimus », 1975, science-fiction
    • « Les Enfants de Minuit » (en) « Midnight’s Children », 1981, Prix Booker
    • « La Honte » (en) « Shame », 1983
    • « Les Versets Sataniques » (en) « The Satanic Verses », 1988
    • « Le Dernier Soupir du Maure » (en) « The Moor’s Last Sigh », 1995
    • « La Terre Sous Ses Pieds », Plon, 1999 (en) « The Ground Beneath Her Feet », 1999
    • « Furie » (en) « Fury », 2001
    • « Shalimar le Clown » (en) « Shalimar the Clown », 2005
    • « L’Enchanteresse de Florence », Plon (en) « The Enchantress of Florence », 2008
    • « Deux Ans, Huit Mois et Vingt-Huit Nuits », Actes Sud, 2016 (en) « Two Years Eight Months and Twenty-Eight Nights », 2015
    • « La Maison Golden », Actes Sud, 2018 (en) « The Golden House », Random House, 2017
    • « Quichotte », Actes Sud, 2020 (en) « Quichotte », Random House, 2019, trad. Gérard Meudal
    Essais
    • « Le Sourire du Jaguar » (en) « The Jaguar Smile : A Nicaraguan Journey », 1987
    • « Patries Imaginaires » (en) « Imaginary Homelands : Essays and Criticism », 1981-1991, 1992
    • « Franchissez la Ligne » (en) « Step Across This Line : Collected Nonfiction » 1992-2002, 2002)
    Littérature d’enfance et de jeunesse
    • « Haroun et la Mer des Histoires » (en) Haroun and the Sea of Stories, 1991
    • « Lukas et le Feu de la Vie », Plon (en) Luka and the Fire of Life, 2010

    Bibliographie et productions d’Abnousse Shalmani

    Essais
    • « Khomeiny, Sade et Moi », Grasset, 2014, 336 p.
    • « Éloge du Métèque », Grasset, 2019, 198 p.
    Romans
    • « Les Exilés Meurent Aussi d’Amour », Grasset, 2018, 400 p.
    Films
    • 2007 : « La Dictionnaire » (réalisatrice), court métrage
    • 2005 : « Paris, la métisse » (co-réalisatrice), long métrage
  • Silence, on tue !

    Silence, on tue !

    Mardi 24 mai 2022. 

    Dix-neuf enfants âgés de 7 à 10 ans ainsi que leurs deux institutrices ont trouvé la mort, dans l’école primaire Robb de la ville d’Uvalde, située dans le sud du Texas, aux Etats-Unis.

    Il s’agirait de la deuxième fusillade la plus meurtrière qui a pris pour cible un établissement scolaire, dans ce pays.

    Après cette effroyable tragédie, le président Joe Biden a promis « d’affronter le lobby des armes ».

    Quel est ce lobby ?

    Il s’agit de la N. R. A. (National Rifle Association of America). Cette association à but non lucratif, créée en 1871, pratique depuis quelques années un lobbying politique à tel point qu’elle s’oppose avec force à toute tentative de législation des armes à feu en général.

    « La NRA est largement reconnue comme une force politique majeure et comme le principal défenseur américain des droits du deuxième amendement (…) »

    Voici un extrait présent sur le site de la NRA, dans la rubrique « A propos » :

    (Source : https://home.nra.org/about-the-nra/)

    En 1990, la NRA a pris une décision radicale pour s’assurer que le soutien financier pour les activités liées aux armes à feu serait disponible maintenant et pour les générations futures. La création de la Fondation NRA, une organisation exonérée d’impôt, a permis de collecter des millions de dollars pour financer la sécurité des armes à feu et des projets éducatifs au profit du grand public. Les contributions à la Fondation sont déductibles d’impôt et profitent à une variété de circonscriptions américaines, y compris les jeunes, les femmes, les chasseurs, les tireurs de compétition, les collectionneurs d’armes à feu, les agents des forces de l’ordre et les personnes handicapées physiques. Bien que largement reconnue aujourd’hui comme une force politique majeure et comme le principal défenseur américain des droits du deuxième amendement, la NRA est, depuis sa création, la première organisation d’éducation sur les armes à feu au monde. Mais nos succès ne seraient pas possibles sans les efforts inlassables et les innombrables heures de service que nos près de cinq millions de membres ont consacrés pour défendre les droits du deuxième amendement et soutenir les programmes de la NRA. Comme l’a dit l’ancien porte-parole de Clinton, George Stephanopoulos, « Permettez-moi de faire un petit vote pour la NRA. Ce sont de bons citoyens. Ils appellent leurs membres du Congrès. Ils écrivent. Ils votent. Ils contribuent. Et ils obtiennent ce qu’ils veulent au fil du temps. »

    En réalité, en Amérique, chaque état possède ses propres lois en matière de détention, port et utilisation d’arme. Certains états ne reconnaissent pas les permis d’autres états. Bref, il est difficile de se faire rapidement une idée générale dans ce domaine. Une réglementation est toutefois de mise : nulle détention d’arme sans permis délivré par le shérif ou la police, en Californie et à New-York. Il y a également un âge minimum (souvent 21 ans).

    Le tueur d’Uvalde avait 18 ans.

    Derrière le comptoir, les fusils sont alignés. Ils coûtent entre 250 et 800 euros.

    Dans un article du Monde daté du 25 mai 2022, on apprend que « les travaux menés sur le sujet outre-Atlantique sont clairs : plus le nombre d’armes à feu en circulation est élevé, plus les violences commises par arme à feu augmentent. Les Etats ayant une proportion importante de leur population détentrice d’armes à feu connaissent des taux d’homicides supérieurs de 114 % à ceux ayant une population moins armée ».

    (suite…)
  • Ecrire

    Ecrire

    Je viens de terminer un roman que j’avais commencé à écrire il y a un peu plus de deux ans.

    Il y a, en réalité, de très nombreuses années que l’idée d’écrire était en moi. Mais je restais paralysé par la manière dont j’allais développer mes thèmes. Et un jour…

    Curieuse expérience. Sans aucun plan, un personnage a démarré l’histoire, d’autres sont venus l’enrichir. La trame du récit se développait ainsi, au gré des événements que provoquaient tout ce petit monde.

    Mystérieusement, l’histoire a pris forme, me surprenant parfois moi-même. Relectures après relectures, corrections après corrections, le roman était là. La suite représentait pour moi un monde inconnu. Mais je n’ai pas voulu précipiter les choses. J’ai toujours refusé la solution de l’auto-édition. Ma plus grande satisfaction, ma plus grande fierté serait de voir mon manuscrit édité par ce que l’on appelle une « maison d’édition à compte d’éditeur ».

    Editez-nous !

    J’ai un jour croisé la route de l’équipe d’Edith et Nous avec leur démarche inédite (si je puis dire, dans ce domaine de l’édition) qui permet de mettre en lien des auteurs et des éditeurs. Plus de 70 éditeurs ont déjà rejoint Edith et Nous. Et nul doute qu’ils seront de plus en plus nombreux à l’avenir.

    Après avoir créé un profil Auteur et ajouté son manuscrit, il nous restait à écrire une petite présentation, un résumé du roman et à sélectionner certains mots-clefs – et le tour était joué. Deux abonnements sont proposés : Essentiel (3,99 € par mois) et Premium (9,99 € par mois), incluant davantage de services.

    De plus, la protection du manuscrit est fondamentale. Chez Edith et Nous, celui-ci l’est « par un ancrage sur la blockchain. Cette technologie, qui s’apparente à un registre public en ligne, permet de stocker des informations de manière inaltérable et infalsifiable. Chaque donnée entrée sur la blockchain est horodatée et ne peut être effacée, ce qui permet, dans le cadre de la création d’une œuvre, d’attester de l’existence de celle-ci à la date du dépôt », est-il précisé sur leur site.

    Par ailleurs, Edith et Nous propose un blog en ligne ainsi que deux services (payants) : la Relecture et la Correction.

    Présentation d’Edith et Nous par ses créateurs.

    Bien sûr, si un jour je suis édité, je l’annoncerai ici.

    De quoi parle mon roman ? Il s’intitule « Exils ». Une petite particularité : vous y trouverez deux récits entremêlés, deux histoires différentes qui s’enchaînent chapitre après chapitre. Oui mais, de quoi parle ce roman ? Voici le court résumé tel qu’il figure sur Edith & Nous :

    Deux histoires en une seule. Hana, de Strasbourg, doit se retrouver après cette agression terrible dont elle a été victime. Pour elle, mais aussi ses parents et son compagnon Eric. Omeed décide de fuir son Afghanistan natal, après ce dernier attentat meurtrier. Il souhaite gagner la France, pays de Victor Hugo. Elle est journaliste, il rêve de devenir pâtissier. Vaincront-ils chacun leurs démons ?

    On y trouvera, pêle-mêle, des drames de notre temps, mais aussi des passages gastronomiques, de l’humour, un navire de croisière, des réflexions sur le Judaïsme d’aujourd’hui, mais également sur la bière artisanale, le pain au levain, la littérature et la musique, entre autres. Hana et Omeed sont des personnages attachants. Ils évoluent dans la période actuelle. Rien, au départ, ne les prédisposait à affronter les obstacles qu’il vont rencontrer. Entre Strasbourg, Paris, Lille et l’Afghanistan, l’Iran, la Turquie et l’Italie, c’est à un véritable périple auquel la lectrice ou le lecteur sont conviés. Voyage sur les routes du monde ou au plus profond de soi-même, Hana et Omeed chemineront. Ils vivront l’exil. Cet « exil qui fait naître le rêve de la délivrance », a écrit Marek HALTER.

    A bientôt !

    Pour de bonnes nouvelles, j’espère…

    Lien :

    https://www.edithetnous.com/

  • En direct de la station ISS

    En direct de la station ISS

    A l’écoute de Thomas Pesquet, depuis la station spatiale ISS, le 2/10/2021.

    Samedi 2 octobre 2021, Thomas Pesquet a communiqué, depuis la Station spatiale ISS, avec le Centre Spatial Universitaire de Toulouse (CSUT) et les élèves du Lycée Pierre-Paul Riquet, à partir de 14h40 (heure locale).

    Les « blancs » entre chaque intervention de Thomas Pesquet sont dûs aux questions « montantes » des jeunes, non accessibles en direct. Nous n’entendrons donc que ses réponses, reçues sur la fréquence 145.800 MHz (fréquence réservée aux radioamateurs : bande comprise entre 144.000 MHz et 146.000 MHz, dont la longueur d’onde est de deux mètres).

    Vers la fin, le signal se détériore progressivement en raison de l’éloignement progressif de l’ISS (la station se déplace tout de même à la vitesse de 28 000 km/h).

    Mais quelle émotion de recevoir cette communication venue de l’espace, à environ 325 km d’altitude.

    [Antenne de réception : Diamond V2000 (antenne verticale fixe tribande 50/144/430MHz)].

  • JO : une utopie européenne

    JO : une utopie européenne

    Utopie ? Vous avez dit Utopie ?

    Après un rapide calcul, nous avons découvert la supériorité très nette de l’Europe, sur les autres participants, lors de ces derniers Jeux Olympiques de Tokyo.

    Puisque un tableau vaut mieux que plusieurs discours, voici les résultats officiels :

    Les données par pays européens :

    Alors, bravo l’Europe !

    Puissions-nous voir, un jour, une véritable équipe européenne, concourir sous ses propres couleurs.

    En matière de défense européenne, il existe bien la « Politique européenne de sécurité et de défense » (PSDC).

    En agriculture, nous avons la PAC : Politique agricole commune, créée en 1962.

    L’Euro, la monnaie européenne, est désormais une réalité.

    A propos d’économie : avec son Marché unique, l’Union européenne est l’une des principales puissances commerciales mondiales.

    Et il doit exister bien plus d’exemples.

    Certes, il y a fort à parier que les sentiments nationaux de chaque pays européen, souvent exacerbés pour une telle à occasion, représenteraient, à n’en pas douter, le plus grand barrage à cette idée d’équipe olympique européenne. Mais tout de même : un maillot commun, le drapeau étoilé et l’hymne de l’Europe à chaque médaille d’or : ne serait-ce donc magnifique ?

    Utopie, certes. Mais quelle belle vision !…

  • Tokyo 2020 : les Réfugiés à l’honneur

    Tokyo 2020 : les Réfugiés à l’honneur

    Quelle émotion, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo, de voir apparaître, juste après la première délégation, traditionnellement la Grèce, (quel magnifique symbole, merci le CIO !), ce groupe de femmes et d’hommes, de grands sourires illuminant leurs visages, s’avancer, arborant avec fierté le drapeau immaculé comportant les cinq anneaux olympiques.

    La crise mondiale des réfugiés a pris une ampleur telle, ces dernières années, que le CIO avait décidé – déjà lors des Jeux de Rio en 2016 – de ne pas oublier les athlètes réfugiés. C’est ainsi que dix athlètes purent connaître la joie, l’honneur, la fierté de concourir sous les couleurs de l’Olympisme ; ils venaient d’Ethiopie, du Soudan du sud, de Syrie, et de la République démocratique du Congo.

    Le Comité International Olympique a mis en place un programme de soutien aux athlètes réfugiés, grâce auquel ces derniers ont non seulement la possibilité de s’entraîner en vue des JO, mais également d’assurer leur avenir au-delà des Jeux. Bravo et merci, le CIO, bravo et merci à son président, Thomas Bach.

    Les Jeux Olympiques de Tokyo accueillent, quant à eux, pas moins de vingt-neuf athlètes réfugiés. Celles et ceux que nous avons pu admirer, précédés du drapeau olympique, non sans ressentir une certaine émotion, le jour de la cérémonie d’ouverture.

    https://www.stuff.co.nz (STOYAN NENOV/REUTERS)

    Les voici :

    • Abdullah Sediqi (Afghanistan) : Taekwondo ;
    • Ahmad Alikaj (Syrie) : Judo ;
    • Ahmad Baddredin Wais (Syrie) : Cyclisme sur route ;
    • Aker Al Obaidi (Irak) : Lutte ;
    • Alaa Maso (Syrie) : Natation ;
    • Anjelina Nadai Lohalith (Soudan du sud) : Athlétisme ;
    • Aram Mahmoud (Syrie) : Badminton ;
    • Cyrille Fagat Tchatchet II (Cameroun) : Haltérophilie ;
    • Dina Pouryounes Langeroudi (Iran) : Taekwondo ;
    • Dorian Keletela (République du Congo) : Athlétisme ;
    • Eldric Sella Rodriguez (Venezuela) : Boxe ;
    • Hamoon Derafshipour (Iran) : Karaté ;
    • Jamal Abdelmaji Eisa Mohammed (Darfour) : Athlétisme ;
    • James Nyang Chiengjiek (Soudan du sud) : Athlétisme ;
    • Javad Mahjoub (Iran) : Judo ;
    • Kimia Alizadeh Zenozi (Iran) : Taekwondo ;
    • Luna Solomon (Erythrée) : Tir ;
    • Masomah Ali Zada (Afghanistan) : Cyclisme sur route ;
    • Muna Dahouk (Syrie) : Judo ;
    • Nigara Shaheen (Afghanistan) Judo ;
    • Paulo Amotun Lokoro (Kenya) : Athlétisme ;
    • Popole Misenga (République Démocratique du Congo) : Judo ;
    • Rose Nathike Likonyen (Soudan du sud) : Athlétisme ;
    • Saeid Fazloula (Iran) : Kayak en eau vive ;
    • Sanda Aldass (Syrie) : Judo ;
    • Tachlowini Gabriyesos (Erythrée) : Athlétisme ;
    • Wael Shueb (Syrie) : Karaté ;
    • Wessam Salamana (Syrie) : Boxe ;
    • Yusra Mardini (Syrie) : Natation.

    Pour toutes et tous :

    « Citius, Altius, Fortius » devise latine qui signifie : « plus vite, plus haut, plus fort ».


    Liens :

    • Pour aller plus loin, sur le site des JO : https://olympics.com/fr/infos-liees/comment-soutenir-les-membres-de-l-equipe-olympique-des-refugies-du-cio

    • Un article complet du journal Ouest-France à ce sujet : https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-07-16/cinq-choses-a-savoir-sur-lequipe-olympique-des-refugies-qui-va-participer-aux-jo-de-tokyo-907e8461-ac76-40dd-8741-a0e5b87cab43

    • Articles des années passées, publiés sur ce blog, sur ce sujet :

    https://www.laurentkarouby.com/nous-accueillons-lequipe-olympique-des-refugies/
    https://www.laurentkarouby.com/hommage-a-cette-equipe-olympique-de-refugies/

    Je viens, par ailleurs, de terminer un roman qui traite justement des réfugiés, ainsi que des crises migratoires. Il met en scène, d’une part, un jeune afghan, contraint de fuir son pays, rêvant de connaître un jour Paris, et d’autre part Hana, une journaliste basée à Strasbourg, qui découvrira avec passion ce sujet des réfugiés, qui occupera quasiment toute son activité. Je suis actuellement à la recherche d’une maison d’édition.

  • Les moines de Tibhirine

    Les moines de Tibhirine

    Souvenons-nous. Il y a 25 ans, les moines de Tibhirine étaient assassinés.

    « Le 21 mai 1996, sept moines trappistes étaient assassinés en Algérie. Leur mort a soulevé l’émotion de la communauté internationale. Le testament spirituel de frère Christian de Chergé résonne aujourd’hui comme l’un des grands textes du XXème siècle. Cette petite communauté de l’Atlas vivant en proximité avec ses voisins algériens est allée jusqu’au bout de l’amitié et de la fidélité à une vie monastique plantée en terre d’Islam. Ce qui a fait vivre cette communauté continue d’inspirer bien des hommes et des femmes aujourd’hui, de tous horizons, aspirant à vivre cette fraternité qu’ils ont signée de leurs vies ». (Texte tiré du site : https://www.moines-tibhirine.org/)


    – Frère Christophe, le travailleur priant
    – Frère Paul, se donner dans le détail des journées
    – Frère Célestin, le choix de la constance
    – Frère Bruno, l’ouverture à l’Inattendu
    – Frère Michel, la fidélité aux Ecritures
    – Frère Luc, l’art de la rencontre
    – Frère Christian, de naissance en naissance


    Quelques livres :

    – « Luc, mon Frère », LONSDALE Michael, Edition Philippe REY, 2018, 176 p.- « Secret des hommes, secret des dieux » – L’aventure humaine et spirituelle du film « Des hommes et des dieux », QUINSON Henry, Presse de la Renaissance, 2011, 296 p.- « Christian de Chergé, moine de Tibhirine », HENNING Christophe, Médiaspaul Paris, 2014, 126 p.

    Un film :

    « Des Hommes et des Dieux »
    Film du réalisateur Xavier BEAUVOIS,
    Prix du jury à Cannes 2010 et César du Meilleur Film 2011Février 2011, Paris, durée 122 mn.
    Existe en DVD et Blu-Ray.

    Un site :

    https://www.moines-tibhirine.org/

    Un article de 2013 :

    https://www.laurentkarouby.com/ils-etaient-sept-moines/
  • Un joli conte de Thanksgiving

    Un joli conte de Thanksgiving

    Chaque dernier jeudi du mois novembre, dans la plupart des foyers américains, est célébrée la fête de Thanksgiving. Au menu, ce soir-là : l’incontournable dinde, rôtie et farcie, accompagnée de patates douces, ou de purée de pommes de terre, sans oublier la sauce canneberge, ni une énorme mystification.

    Depuis fort, fort longtemps, il est, en effet, enseigné dans les écoles des USA, l’histoire fondatrice de la tradition qui sera perpétuée jusqu’à nos jours : 

    En 1621, après avoir manqué de mourir de faim, les pèlerins du Mayflower furent recueillis par des Indiens qui vivaient là. Ces derniers leur transmirent leurs connaissances dans des domaines tels que la chasse, l’agronomie, la pêche, etc. Au point que les pèlerins produisirent ensuite une magnifique récolte.

    Pour remercier les Indiens, le gouverneur de la baie du Massachusetts, William Bradford, organisa une fête en leur honneur. 

    Mais la réalité historique diffère légèrement de cette belle histoire.

    Je me souvenais avoir lu, dans l’un des premiers numéros de la formidable revue « America », un article éclairant sur cette forme de mystification qui est toujours pratiquée aujourd’hui et – effectivement – toujours enseignée aux petits américains dans les écoles. 

    Je repris donc toute ma collection de revues « America » et, m’armant de patience, je feuilletais chaque numéro, en parcourant les différents textes, tous plus passionnants les uns que les autres. Ce fut dans le numéro 4 qu’enfin je touchais au but. Il s’agissait, en fait, d’un récit de l’écrivain américain Benjamin Whitmer, intitulé « L’Histoire Interdite », que j’eus un immense plaisir à retrouver. 

    Voici, ci-dessous, en guise d’illustration de mes propos, quelques lignes tirées de cet article qui compte une bonne quinzaine de pages passionnantes qui méritent d’être lues afin d’appréhender à sa juste valeur cette Amérique qui a un « long passé d’usurpation de l’identité de ses victimes pour en créer de nouvelles »… 

    « En mai 1637, un marchand local fut tué. Or, personne ne savait qui l’avait tué. Les pèlerins nourrissaient quelques griefs à l’égard de la tribu des Pequots et décidèrent que c’étaient eux les responsables. Alors ils lancèrent une attaque contre leur principal village, près de la Mystic River. Sous le commandement du capitaine John Mason, ils encerclèrent le village l’incendièrent et abattirent quiconque tentait de s’en échapper. 

    Cinq personnes avaient survécu. Les pèlerins passèrent l’année suivante à les traquer, eux et tout autre Indien Pequot qui aurait pu se trouver hors du village lors de l’attaque. (…) Ensuite, les pèlerins se mirent en devoir d’éradiquer intégralement la tribu des Pequots. Ils déclarèrent que tout Indien réputé appartenir à cette tribu, serait exécuté sur-le-champ. (…)

    L’extermination des Pequots : voilà ce qui mena à la première célébration de Thanksgiving américain. Le lendemain du Mystic Massacre, le gouverneur William Bradford décréta une « journée d’actions de grâce dans toutes nos églises, pour célébrer notre victoire sur les Pequots ».

    C’est cela, et non la fête de 1621, qui constitua la première proclamation de Thanksgiving en Amérique. » (1)

    Qui, ce soir, en Amérique, aura une petite pensée pour le massacre de Mystic River, en reprenant de la dinde rôtie et farcie, avec sa purée de pommes de terre et sa sauce canneberge ?

    Note :

    (1) Revue America, numéro 4, p. 89, hiver 2018 (america-mag.com)

  • Sainte-Sophie

    Sainte-Sophie

    Il me revient à l’esprit un cours d’histoire, datant de mes années au collège – ce devait être en 5ème, si mes souvenirs sont bons.

    Ce cours est resté gravé dans ma mémoire, grâce au professeur, dont je ne me souviens plus du nom, malheureusement. Il était de ceux qui parvenaient à nous passionner par son érudition, par la clarté de ses propos et la richesse des explications qu’il nous apportait.

    Ce jour-là, il nous avait parlé de l’empereur Justinien, plus grand empereur de l’Empire byzantin. Il nous avait narré son histoire qui nous avait fait tant rêver, les yeux fixés sur ces grandes cartes murales d’alors.

    L’un des points qui furent développés par notre professeur concernait la basilique Sainte-Sophie, située à Constantinople. Car après sa destruction, à la suite d’émeutes, elle fut reconstruite par notre empereur Justinien, qui posa, d’ailleurs, en personne, la première pierre. 

    Cela se passait en 532. Il y a 1488 ans de cela. Observons de plus près la trajectoire incroyable de cet édifice si particulier.

    Au cours de son existence, cette basilique ne souffrit pas uniquement de la folie des hommes, elle dut affronter des incendies, puis également – et surtout – plusieurs séismes, souvent meurtriers. L’un d’eux détruisit totalement le dôme central. Mais l’église fut reconstruite à chaque fois. 

    Elle fut le siège du patriarche orthodoxe de Constantinople.

    Plus tard, lors des croisades, l’église fut pillée par les croisés. Elle devint le siège du patriarche latin de Constantinople. 

    Quelques séismes plus tard, les Byzantins reprirent la ville. Nous étions en 1261.

    Lors de la conquête de Constantinople par les Ottomans, Sainte-Sophie fut transformée en mosquée, en 1453. Mais elle ne fut pas pillée.

    Régulièrement, il y eut des restaurations. 

    Lors de l’instauration de la république de Turquie, en 1918, Mustafa Kemal Atatürk poursuivit la restauration de l’édifice et, en 1934, il décida de désaffecter le lieu de culte pour « l’offrir à l’humanité ». Sainte-Sophie devint un musée.

    Image libre de droits

    On a dénombré pas moins de seize séismes, entre 553 et 1999.   

    Ainsi, au fil de son Histoire, Sainte-Sophie fut basilique chrétienne, mosquée, puis musée. La folie des hommes ? Parlons-en.

    En 2012, un parti islamo-conservateur insista pour que le musée redevienne mosquée. En 2013 l’idée progressa au sein du gouvernement de la même couleur politique dirigé par Recep Tayyip Erdogan. De nombreuses voix s’élevèrent alors dans le monde, pour tenter d’empêcher cet acte assimilé à « un geste de provocation et de division ». 

    Las ! Le 10 juillet 2020, le pas a été franchi : Sainte-Sophie de Constantinople, jadis basilique chrétienne, actuel musée et site du patrimoine mondial de l’UNESCO, avant tout symbole de laïcité, deviendra mosquée. Confisquée à l’humanité.

    Geste de provocation et de division. 

    J’aurais aimé évoquer cet acte avec mon professeur de 5ème.

    Mustafa Kemal Atatürk, quant à lui, a dû – une nouvelle fois, sans doute – se retourner dans sa tombe.

    Intérieur de Sainte-Sophie – Image libre de droits
  • Découverte de la République tchèque

    Découverte de la République tchèque

    Afin de planter le décor, voici quelques informations glanées sur Wikivoyages : La République tchèque ou Tchéquie est un pays européen d’Europe centrale, frontalier de l’Allemagne à l’ouest, de la Pologne au nord-est, de la Slovaquie au sud-est, de l’Autriche au sud, et faisant partie de l’Union européenne.

    Quel plaisir de pouvoir ainsi découvrir, non loin de chez nous, un pays aux mille facettes, aux habitants extraordinaires, à l’histoire passionnante… Une semaine de visites extraordinaires.

    Tout commença par un déjeuner local qui fut le bienvenu.

    Premier contact avec ce pays qui n’est pas dans la Zone euro. Ici règne la Couronne Tchèque. La parité entre les deux monnaies : 1 Euro = 25,65 Couronnes environ. Revenons à nos photos. Ce genre de Goulach, est un plat composé de viande de bœuf, de bouillon de bœuf relevé avec du paprika, des oignons et des poivrons. Il est servi avec des knedliky, qui sont des tranches de pain bouilli. Sans oublier la bière (qui se dit « Pivo » en Tchèque), boisson typique.

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  • Shahnourh Varinag Aznavourian, tel était son nom.

    Shahnourh Varinag Aznavourian, tel était son nom.

    Il fallait s’y attendre, bien sûr. On s’y attendait, évidemment. Mais nous avons été saisis par la nouvelle de la disparition de Charles Aznavour comme jamais un tel événement nous aurait marqué : choc immense, profonde tristesse, vive émotion. 

    Les hommages ne tarissent pas depuis hier. Quoi de plus normal. De la part d’amis proches jusqu’à des messages du monde entier. Car cet artiste dépassait largement le public français. Le 19 septembre dernier il était encore au Japon pour son « Japan Tour 2018 ». Et le projets ne manquaient pas. Charles Aznavour se projetait dans l’avenir, avec la volonté de ceux qui ont vingt ans.

    © Erik Berchot (https://www.facebook.com/erik.berchot)

    Ce monument de la chanson semblait à ce point éternel : le temps semblait ne pas avoir de prise sur lui… Très récemment, nous avions appris qu’il passerait en concert à Marseille : il fallait voir et entendre Monsieur Charles Aznavour ! C’est ainsi que le 23 janvier 2018 au Dôme, oui, nous y étions. Et quel spectacle ! 

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  • Visites estivales

    Visites estivales

    Ou l’Alsace comme on ne l’avait jamais vue…

    Enfin la trêve estivale est arrivée avec le mois d’août tant espéré.

    Pour démarrer en douceur – été oblige – le premier jour nous avons visité Obernai, ville si belle, si vivante, si alsacienne !… 

    La place centrale de la ville.
    Cité toujours vivante, ouverte aux visiteurs.

    Le jour suivants nous avons visité Mutzig, d’où est originaire une partie de ma famille, avant d’assister, le soir venu, à une dégustation organisée par Odile Schollaert, gérante de « L’Italie dans un verre » (https://vinsitaliens.jimdo.com/), un moment de qualité, tant sur le plan gustatif qu’humain. Molto Bene !

    Un autre soir, nous avons également dégusté de succulentes tartes flambées au restaurant Le Marronnier (https://www.restaurantlemarronnier.fr/), à Stutzheim, dans un magifique cadre boisé.


    Après le Bas-Rhin, entrons dans le Haut-Rhin. Le lendemain notre visite fut consacrée au magnifique village de Riquewihr. Son climat particulier a rendu possible la culture de la vigne.

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