Étiquette : déportation

  • Hayots Tseghaspanoutyoun

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    De 1894 à 1896 déjà, l’Empire Ottoman s’en est pris aux Arméniens. Des actes criminels importants ont été perpétrés sous le règne du sultan Abdulhamid II. Il y eut environ deux cent mille victimes arméniennes.

    Les 17 et 27 avril 1909 eurent lieu les massacres de Cilicie qui s’étendirent aux villes voisines. Trente mille arméniens perdirent leur vie.

    Le premier novembre 1914, la Turquie entre en guerre. Plus tard, les Arméniens seront soupçonnés par l’officier militaire Enver Pacha de pactiser avec les Russes. En avril 1915, en pleine guerre, il donna l’autorisation à Talaat Pacha, le ministre de l’intérieur, d’organiser la déportation des Arméniens ottomans, qui se solda par le premier génocide du XXe siècle. On lui attribue l’ordre de « tuer tous les hommes, femmes et enfants arméniens sans exception ». (Wikipédia)

    Sous couvert d’une entreprise de déportation de la population arménienne (en représailles de la supposée collaboration des Arméniens avec les Russes) se déroula en fait une opération d’anéantissement de tous les Arméniens de l’empire. En premier lieu, tous les Arméniens enrôlés dans l’armée ottomane furent désarmés avant d’être éliminés durant l’année 1915. des membres Jeunes-Turcs (parti politique nationaliste révolutionnaire et réformateur ottoman) enquêtèrent consciencieusement sur le « complot arménien », ce qui se termina, le 24 avril 1915, par l’arrestation, la déportation et l’assassinat de notables et intellectuels arméniens de Constantinople. Cela marqua le véritable début du génocide. Le nombre de morts est évalué entre deux cents et six cents personnes.

    La destruction de la population arménienne fut menée en deux phases, de mai à juillet 1915 puis en fin d’année 1915. Perquisitions, arrestations, tortures, déportations, exécution… Seules quelques milliers de personnes parvinrent à survivre à la déportation. Dans l’empire, la déportation prit des formes gigantesques, par chemin de fer. Les convois de déportés comptèrent un peu moins de neuf cent mille personnes ; une partie à peine survivra. Des camps de concentration furent improvisés. La déportation mena les victimes jusque dans les déserts de Mésopotamie, en juillet 1916. Nombre de déportés furent tués ou moururent de soif.

    Ces massacres ont globalement coûté la vie à un nombre de victimes allant de six cent mille à un million et demi de personnes. On estime qu’entre un million et demi et deux millions et demi d’Arméniens vivaient dans l’Empire ottoman avant le génocide.

    Les populations araméenne (assyrienne, chaldéenne, syriaque) et grecque pontique furent aussi durement touchées durant cette période, ayant été en grande partie éliminées par les autorités ottomanes, ainsi que certains Syriaques et Yézidis.

    Et personne n’en parle, de ce génocide…

    A noter que depuis 2001, la France reconnait publiquement le génocide arménien (Loi n° 2001-70 du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915). Le 24 avril est la date de commémoration annuelle du génocide arménien dans le monde.

    En Arménie, « Génocide arménien » se dit : Hayots Tseghaspanoutyoun.

    Pour aller plus loin :


    Historique du génocide arménien (1982)

    • Sévag Torossian« Vous n’existez pas – Négationnisme et mensonges d’État », éditions L’Harmattan, mars 2013

    • http://cdcapaca.chez.com/archives/genocide/genocide_armenien.htm

    • http://www.herodote.net/24_avril_1915-evenement-19150424.php

    • (Libération) Commémoration à Istanbul du 98e anniversaire du génocide arménien

  • Une pure horreur

    1942 – 2012 : 70 ans.

    1942 : une année noire pour l’extermination des Juifs d’Europe.

    Quelle cérémonie poignante, aujourd’hui, à la synagogue de la Victoire, à Paris. Les mots avaient une telle puissance. Les larmes versées une telle force.

    Le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim a dit : « 70 ans après la Shoah (…), l’antisémitisme renaît un peu partout de ses cendres »…

    « Le premier meurtre d’enfants juifs depuis la Shoah a été perpétré cette année à Toulouse. Nous venons de vivre un tournant grave » a rappelé le Président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui.

    Cérémonie particulière, aussi, car, fin juillet 1942 – soit une quinzaine de jours après l’effroyable événement de la rafle du Vélodrome d’Hiver – cette synagogue de la Victoire avait été vandalisée et profanée par des membres du « parti populaire français »…

    (suite…)

  • Le Vél’ d’Hiv’

    Il y a soixante-dix ans –  Déportation de plus de 13.000 Juifs arrêtés à Paris par la police française.

    Aux 50 % des moins de 35 ans, qui devraient méditer cette parole : « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre » (Winston Churchill)….

    http://www.youtube.com/watch?v=klT_t3mLAU0

    (Extrait du film « Elle s’appelait Sarah » 
    UGC Distribution – 13 octobre 2010)

  • Personne ne m’aurait cru, alors je me suis tu

    En fin de sa rubrique publiée dans le Nouvel Observateur de cette semaine, Delfeil De Ton mentionnait ces quelques lignes :

    « L’ancien déporté Sam Braun vient de mourir. A la sortie de son livre « Personne ne m’aurait cru, alors je me suis tu », je lui rendais hommage avec les gestes (Dailymotion, taper Delfei Sam Braun).
    C’était un homme »(suite…)