1942 – 2012 : 70 ans.
1942 : une année noire pour l’extermination des Juifs d’Europe.
Quelle cérémonie poignante, aujourd’hui, à la synagogue de la Victoire, à Paris. Les mots avaient une telle puissance. Les larmes versées une telle force.
Le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim a dit : « 70 ans après la Shoah (…), l’antisémitisme renaît un peu partout de ses cendres »…
« Le premier meurtre d’enfants juifs depuis la Shoah a été perpétré cette année à Toulouse. Nous venons de vivre un tournant grave » a rappelé le Président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui.
Cérémonie particulière, aussi, car, fin juillet 1942 – soit une quinzaine de jours après l’effroyable événement de la rafle du Vélodrome d’Hiver – cette synagogue de la Victoire avait été vandalisée et profanée par des membres du « parti populaire français »…
70 ans. Mais rien n’efface le souvenir. Rien n’efface la mémoire de cette barbarie conduite méthodiquement par les nazis et leurs alliés – y compris français. Une pure horreur.
Aujourd’hui, c’était la cérémonie en mémoire des déportés et des victimes de la Shoah. Comme chaque dimanche qui précède Roch ha Chana, le Nouvel an, mais aussi Yom haDin, le Jour du Jugement, et Yom haZikaron, jour du Souvenir. Moment de réflexion, de bilan, d’introspection, qui se clôture avec le jour de Kippour.
Selon la Tradition :
Trois livres sont ouverts (devant Dieu) pour Roch Hachana.
- Un pour les justes.
- Un pour les impies
- Un troisième pour ceux qui sont entre les deux.
Le Livre des Justes est écrit et scellé en faveur de la vie.
Celui des impies, en faveur de à la mort.
Les autres sont en suspens entre Roch Hachana et Yom Kippour. S’ils le méritent, ils seront jugés comme pieux. (Clarification du Midrach : la plupart des gens se trouvent dans la troisième catégorie. D’où la nécessité de faire Téchouva, c’est à dire de se repentir et de revenir dans le droit chemin)
Extrait de Barylko, J. « Le monde du Talmud »
Puissions-nous être inscrits dans le Livre de la Vie.
Documentation :
• Article de Libération sur la cérémonie en mémoire de la Shoah.
Quelques extraits de ce site intitulé « 1942, des rafles à la déportation » :
1er juillet 1942
Dénonciation en langue française sur la BBC du massacre des Juifs polonais et de l’existence des chambres à gaz.
16-17 juillet 1942
Rafle contre les Juifs dite du Vélodrome d’Hiver à Paris et en région parisienne, la plus importante de toute la Seconde Guerre mondiale (12884 personnes, dont 4051 enfants).
20 juillet 1942
Profanation de la synagogue de la Rue de la Victoire par des membres du Parti populaire français
22 juillet 1942
Lettre non rendue publique du Cardinal Suhard, cardinal archevêque de Paris, au maréchal Pétain, au nom des cardinaux et archevêques de France, protestant contre les traitements indignes infligés aux Juifs.
08 août 1942
Télégramme envoyé par Gerhart Riegner, représentant du Congrès juif mondial à Genève, avertissant du programme d’extermination des Juifs.
15 août 1942
Premier transfert d’enfants des camps du Loiret vers Drancy.
20 août 1942
Lettre de protestation du pasteur Marc Boegner, Président du Conseil de la Fédération Protestante de France, à Pétain.
23 août 1942
Lecture en chaire de la lettre de protestation de Monseigneur Saliège, archevêque de Toulouse, dans les églises du diocèse.
30 août 1942
Lettre pastorale du Cardinal Gerlier, archevêque de Lyon, Primat des Gaules, lue en chaire le 6 septembre.
31 août 1942
Sauvetage de 545 enfants internés au camp de Vénissieux par l’armée chrétienne de l’abbé Glasberg et le révérend-père Chaillet, avec le concours de l’Oeuvre de secours aux enfants.
09 décembre 1942
Les derniers internés au camp d’internement des Milles sont transférés au GTE (Groupement de Travailleurs Etrangers) de La Ciotat. Le camp est fermé.
Laisser un commentaire